L’auteur de la Loi Tshiani qui fait couler des flots d’encre n’en démord pas. Noël K. Tshiani Muadiamvita entend se battre jusqu’au bout pour faire passer son initiative à l’examen au niveau du Parlement.
Rappelant les motivations l’ayant poussé à l’élaboration de la Loi Tshiani, l’ancien Directeur résident de la Banque mondiale à Washington, estime que la RDC est infiltrée à tous les niveaux des institutions par des étrangers ou même des personnes à loyauté partagée ou sans loyauté au pays. « La Loi Tshiani de père et de mère cherche à protéger le pays contre ces étrangers ou ces personnes en situation de conflit d’intérêts par rapport à notre pays ou aux pays étrangers. Cela étant, la Loi Tshiani reconnaît que tous les congolais sont égaux et ont droit à tout dans notre pays. L’incise sur le verrouillage des fonctions de souveraineté vise tout simplement à protéger le pays, sa souveraineté et son intégrité territoriale comme l’ont fait tous les autres pays du monde comme la Zambie, les USA, la Turquie, la Tunisie, et j’en passe. Le deuxième volet de la loi Tshiani consiste à changer le principe de l’unicité de la nationalité en celui d’irrévocabilité de la nationalité congolaise pour qu’un congolais ne perde jamais sa nationalité d’origine. Ce changement permettra de réunifier la population congolaise aujourd’hui divisée en redonnant la nationalité congolaise aux 15 millions de compatriotes de la diaspora qui ont perdu la nationalité congolaise à cause l’exclusivité contenue dans la constitution dans sa forme actuelle », a-t-il expliqué.
Et comme par coïncidence, le Gabon avec aujourd’hui à sa tête une junte militaire, s’oriente dans le même schéma. Il faut “être de nationalité gabonaise d’origine” pour être désigné aux différentes fonctions prévues par la charte de transition. C’est une épineuse question au Gabon, où la nomination des personnes binationales ou de nationalités étrangères est souvent contestée par les citoyens. Ainsi Noël Tshiani regrette qu’en RDC, son initiative soit taxée comme celle visant à favoriser certains individus au détriment des autres. Il encourage ainsi le Président de la Transition au Gabon, qui, selon lui, a vu la lumière et veut sauver son pays d’une situation de dépendance sur les étrangers. « Il est brave et a le courage nécessaire pour transformer son pays actuellement embourbé dans des problèmes conjoncturels et structurels de toutes sortes. J’encourage d’autres pays africains à faire preuve de ce genre de courage, de leadership et de vision », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’auteur de la loi dite « de père et de mère », bat en brèche les arguments de tous ceux qui évoquent une astuce d’exclusion des candidats à la présidentielle. « La Loi Tshiani de père et de mère est conçue pour être aussi impersonnelle. Les gens sans arguments se cachent dans des soutanes pour prêcher la haine ethnique et diviser les congolais pour leurs intérêts égoïstes. Il faut dénoncer tous ces charlatans extrémistes qui utilisent la bible pour propager la haine tribale. Je les invite dans un débat d’idées et non des spéculations et intimidations qui n’impressionnent personne. N’oubliez pas cette loi a existé du temps du Maréchal Joseph Mobutu Sese Seko. Et si les charlatans extrémistes vivaient dans ce pays du temps de Mobutu et n’avaient pas dénoncé ce qu’ils dénoncent aujourd’hui, c’est qu’ils sont animés de mauvaise foi ou sont carrément corrompus. Ils ne sont, de ce fait, pas crédibles », a-t-il déclaré avant d’inviter les députés nationaux et sénateurs à faire œuvre utile en votant massivement la Loi Tshiani de père et de mère pendant la session parlementaire de Septembre 2023. « Protégeons notre pays et assurons sa pérennité pour les générations futures. Au fait, en votant cette loi, les députés nationaux et sénateurs proclameront la deuxième indépendance de la RDC car après cette loi ne sera plus la même chose qu’avant la loi. Pour nous nationalistes Congolais, c’est la patrie ou la mort », a-t-il conclu.
Pour rappel, Noël K. Tshiani Muadiamvita est Docteur en Sciences économiques de l’Université de Paris IX Dauphine en France. Ancien Directeur résident de la Banque mondiale à Washington. Professeur des Universités. Auteur d’une dizaine des livres sur l’économie, la monnaie, le développement des pays, les banques, les finances et le commerce extérieur. Auteur aussi du Plan Marshall de Noël Tshiani pour le développement et la reconstruction de la RDC. Président du parti politique, la Force du Changement qui milite pour la bonne gouvernance, l’état de droit, la démocratie, la justice sociale, le libéralisme économique.
La Rédaction infos27