Alors que la date du 20 décembre, jour du rendez-vous avec le souverain primaire, se rapproche, l’inquiétude se fait de plus en plus présente au sein de l’Opposition politique. En réalité, certains nourrissaient de profonds doutes quant à la capacité du gouvernement de la République et de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à maintenir le cap. Au lieu de se préparer activement pour les échéances à venir, ils ont préféré se plaindre et ont tenté de mettre en place divers stratagèmes visant à obtenir un profit politique immédiat, en évitant délibérément le processus démocratique des urnes. Leur objectif était clair : contourner le processus démocratique et s’assurer un avantage politique sans passer par le verdict des urnes, des tactiques contraires aux principes fondamentaux de la démocratie.
Cependant, confrontés à la réalité électorale, et conscients de la difficulté à élaborer un discours face aux performances enregistrées par le pouvoir en place dans un contexte de gestion marqué par des crises internes et internationales, ils se retrouvent maintenant à élaborer des schémas et à trouver des excuses pour éviter la course électorale. Une course qui est pourtant ouverte à tous.
En effet, le piège tant espéré pour crier à l’exclusion, avec les contentieux liés aux candidatures pour le Palais de la Nation, a été déjoué. La Haute Cour a donné son feu vert à tous les prétendants. Ainsi, sur les 24 candidats retenus par la Commission électorale nationale indépendante, ils seront finalement 26 avec les deux autres repêchés. Cela démontre que le processus en cours est plus inclusif que jamais.
Malgré les nombreux défis techniques, logistiques, financiers et sécuritaires auxquels la CENI et le gouvernement ont dû faire face, à moins de 50 jours du scrutin, il est temps de cesser de tournoyer autour de doutes et de rester dans une posture évasive. L’appel des candidats de l’Opposition, bien qu’il puisse sembler légitime à première vue, révèle en réalité une distraction qui dissimule un autre plan, celui de ne pas se soumettre à la volonté du peuple. En présentant des préalables tels que des questions de sécurité, de financement ou de crédibilité du processus électoral, ces candidats cherchent à détourner l’attention de l’objectif principal qui est celui du rendez-vous des urnes. Leur appel est en réalité une tentative de justifier leur contestation au moment voulu face aux résultats électoraux. Il s’agit donc là d’une fuite en avant.
Et pourtant, la population est impatiente de pouvoir se familiariser avec les programmes électoraux afin de prendre une décision éclairée.
L’opposition ferait mieux dès maintenant de se préparer, de développer des stratégies solides et de présenter des arguments convaincants pour qu’au 20 décembre, le meilleur discours, le meilleur programme, mieux, le meilleur candidat l’emporte. La voie des urnes est le fondement même de la démocratie.
La Rédaction