La ville de Kisangani, chef-lieu de la province de Tshopo, est confrontée cette semaine à une hausse des prix des transports. Cette situation est due à la pénurie de carburant observée dans la ville depuis le début de la semaine.
Les stations-service ont fermé leurs portes en raison du manque de stock de carburant, à l’exception de quelques-unes qui sont opérationnelles mais qui ne parviennent malheureusement pas à répondre aux besoins de la population. Cette situation suscite l’inquiétude de tous.
Pour les motards (taxi), trouver ne serait-ce qu’un peu de carburant pour mener leurs activités quotidiennes devient un véritable cauchemar, car dans ces quelques stations ouvertes, il y a une file d’attente interminable pour en obtenir. Du côté des passagers, les plaintes ne cessent de se faire entendre en raison de la difficulté à trouver un taxi, ainsi que de l’augmentation des prix.
“Ici à Kisangani, l’approvisionnement en carburant devient préoccupant. Depuis samedi matin, il n’y a qu’une seule station qui a ouvert ses portes ici à Kisangani. Vous pouvez circuler partout dans la ville, les stations-service sont fermées. Dans cette unique station qui est opérationnelle, vous verrez beaucoup de motos, beaucoup de taximen, des gens en voiture qui veulent s’approvisionner en quantité”, a témoigné Akiduma Isaac, un habitant de la ville de Kisangani, à Infos27.cd.
Par ailleurs, cette pénurie de carburant à Kisangani a rendu fructueuses les activités des détaillants communément appelés “Kadhafi”. De nombreux motards font appel à eux pour obtenir du carburant pour leurs activités. Un litre qui était initialement vendu à 3 500 francs congolais est maintenant vendu à 4 500, voire 4 800 francs congolais.
“…certains taximen préfèrent faire appel aux détaillants qui vendent dans les quartiers, dans les rues. Cela a rendu le transport plus cher. Du Campus central au marché central, nous payions 500 Fc, mais le prix a doublé, voire triplé, passant de 1 000 Fc à 1 500 Fc. Au niveau des bureaux, le travail est devenu compliqué car l’électricité est rare… si vous allez à la station, vous risquez de passer une ou deux heures pour obtenir un litre de carburant et le mettre dans la moto. La population s’en inquiète…”, s’est-il plaint.
JBL