Dans un pays où l’intégration, l’ouverture d’esprit et la compréhension de l’autre sont des valeurs prônées, il est essentiel que la pensée politique soit en harmonie avec le discours sur la tolérance en République démocratique du Congo. Cette notion est la mesure ultime pour évaluer la démocratie congolaise, qui est devenue une référence dans la région africaine. En cette période électorale, les dirigeants politiques ont un rôle primordial à jouer dans la lutte contre les discours de haine et l’intolérance.
L’incident survenu à Tshikapa avec l’opposant Martin Fayulu est tout aussi condamnable que n’importe quel autre acte de violence perpétré à l’encontre d’un candidat. Au lieu de cela, la population devrait se montrer ouverte à la diversité des discours, des programmes politiques, etc., afin d’éclairer son choix lors des élections. Les responsables politiques ont une responsabilité morale cruciale dans la lutte contre les discours de haine et l’intolérance, et ils doivent assumer pleinement leur rôle.
Les mesures de prévention comprennent l’autorégulation, notamment de la part des partis politiques et des mouvements, ainsi que des dispositions juridiques civiles, administratives et pénales. Il est temps que chacun agisse. En effet, préserver l’unité nationale, quel que soit l’enjeu électoral, implique l’éradication de tout discours de haine dans la rhétorique politique. Cette responsabilité incombe non seulement aux groupes populistes, mais également aux représentants de tous les mouvements et partis politiques.
Une autre responsabilité incombe à ceux qui ont pour mission de diffuser l’information. Ces acteurs doivent agir avec responsabilité pour empêcher la propagation et l’amplification des discours qui sapent la démocratie. Toutes les parties prenantes doivent prendre conscience que les discours de haine déshumanisent les individus, érodent le tissu social et entravent la coexistence pacifique dans la diversité.
Ainsi, la compétition électorale ne peut en aucun cas servir de prétexte à la haine et à l’intolérance. Au contraire, c’est un moment crucial pour promouvoir la tolérance et renforcer les principes de la démocratie, des droits de l’homme et de l’État de droit. Dans cette perspective, la République démocratique du Congo deviendra un modèle de société de la diversité.
La Rédaction