L’Alliance citoyenne pour la gouvernance sécuritaire (ACGS), une structure regroupant plusieurs organisations de la société civile, plaide pour l’accroissement des crédits alloués au chapitre 25 806, intitulé « comités locaux de sécurité et d’appui à la gouvernance sécuritaire », à au moins 7 milliards de francs congolais lors de l’examen du projet de loi des finances 2024 par la Commission Économie et Finances du Sénat.
C’est le président de cette structure, Bishop Abraham Djamba, qui l’a déclaré jeudi 9 novembre, après les échanges entre sa délégation et le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, dans son bureau du palais du peuple.
Bishop Abraham Djamba estime que le montant de 1 milliard de francs congolais, repris dans ce chapitre, ne va pas aider le ministère de l’Intérieur à répondre aux défis sécuritaires énormes auxquels fait face la République démocratique du Congo. « Cette somme ne représente que 397 088,5 dollars américains, au taux budgétaire de 2518,33 FC pour un dollar. Réparti entre les 145 territoires, ce montant donnerait environ 228 dollars par comité de sécurité du territoire. Cela représenterait juste une course de moto pour le déplacement de certains membres du comité de sécurité œuvrant loin du chef-lieu du territoire », a expliqué Abraham Djamba.
Pour l’ACGS, l’enveloppe d’au moins 7 milliards de francs congolais porterait le crédit de chaque territoire à au moins 1597 dollars américains par mois, ce qui pourrait représenter un minimum acceptable.
Cette structure rappelle par ailleurs le danger que revêt la non-prise en compte de ses observations. « L’ACGS estime que refuser cela serait inquiétant, voire suicidaire, pour la sécurité au sein de ces entités territoriales déconcentrées, déjà fragiles face à des graves problèmes de sécurité vécus au quotidien par vos électeurs », a expliqué Abraham Djamba au président du Sénat.
Rappelons que l’Assemblée nationale a transmis le projet de loi des finances 2024 à la Commission Économie et Finances (Ecofin) du Sénat le 07 novembre dernier, après l’avoir jugé recevable. Cette commission, qui n’a que 5 jours pour examiner ce projet de loi, a été instruite par le président du Sénat de travailler avec l’ACGS pour la prise en compte de ses préoccupation
La Rédaction
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