Déterminé à restaurer la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), en proie à des conflits armés depuis des décennies, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a invité, le vendredi 10 novembre 2023, le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, et celui de la Défense nationale, Jean-Pierre Bemba, à mettre tout en œuvre pour aboutir au déploiement de la mission militaire de la SADC (SAMIDRC) dans cette région du pays. C’était au cours de la cent-dix-neuvième et toute dernière réunion du Conseil des ministres de son premier quinquennat, qu’il a présidé à la cité de l’Union africaine.
Cette demande de Félix Tshisekedi fait suite à la poursuite des discussions relatives aux conclusions du 43è sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) du 17 août 2023, qui sont « à ce jour dans leur phase de finalisation », lors de la réunion extraordinaire de la troïka de l’organe de cette organisation sous-régionale tenue le samedi 4 novembre dernier.
« Dans sa communication, le Président de la République est revenu sur sa participation le 04 novembre dernier à Luanda, en Angola, au sommet extraordinaire de la troïka de l’organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Au cours de cette rencontre, les Chefs d’État ont poursuivi les discussions relatives aux conclusions du 43è sommet des Chefs d’État et de gouvernement de la SADC du 17 août 2023, particulièrement celle relative à la consolidation de la paix, de la sécurité et de la gouvernance dans la sous-région, notamment le déploiement dans les semaines à venir de la mission de la SADC en RDC », peut-on entendre lors de la lecture du compte rendu de cette réunion du conseil des ministres par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Avant d’enchaîner : « le président de la république a rappelé qu’au cours d’un sommet du même genre tenu à Windhoek en Namibie, début mai 2023, la SADC avait pris la résolution d’engager aux côtés de nos forces armées, les troupes afin d’appuyer les vaillants soldats dans l’annulation des ennemis du pays, particulièrement à l’agression perpétrée par le Rwanda au moyen du mouvement terroriste M23. Il a également expliqué que cette décision avait été prise conformément au principe de sécurité collective prônée dans le cadre du pacte mutuel de cette organisation sous-régionale. »
Dans le communiqué rendu public à l’issue de la rencontre extraordinaire de la troïka de l’organe de la SADC, il est noté que le sommet des chefs d’État et de gouvernement de cette organisation avait fourni des orientations stratégiques sur le déploiement de sa force en République démocratique du Congo (RDC) dans le but de restaurer la paix et la sécurité dans le pays de Félix Tshisekedi, un objectif que Kinshasa attend de voir se réaliser dans les prochains jours, au moment où le gouvernement congolais juge « qu’il est indéniable que l’EACRF, n’a pas rempli sa mission, et c’est encore plus préoccupant par rapport à la Monusco. Tous les accords, tous les textes en vigueur à ce jour concernant l’EACRF reflètent clairement l’aspect offensif de son mandat. L’instrument juridique le plus important qui nous lie tous est l’accord portant statut de l’EACRF, connu en anglais sous le nom de SOFA. L’article 3 de cet accord est sans équivoque. Ce qui est clair, c’est que le mandat n’a pas été rempli. Non seulement l’EACRF n’a pas lancé d’opérations offensives, mais elle ne s’occupe même pas des autres forces, comme l’indique la déclaration des trois Chefs d’État de l’année dernière. Cette déclaration prévoyait deux volets, un volet politique sous la direction d’Uhuru Kenyatta et un volet militaire » avait soutenu le Vice-Premier Ministre et ministre des Affaires Étrangères et de la Francophonie, Christophe Lutundula, lors d’un briefing de presse co-animé le lundi 23 octobre 2023, avec son collègue de la communication et des médias, Patrick Muyaya.”
CK