À Kalemie, où il a mené sa campagne électorale, Martin Fayulu a accusé un président d’un parti politique, sans citer son nom, d’avoir tenté de pousser le secrétaire général à quitter l’ECiDé moyennant 500 000 USD. Au-delà des tensions persistantes entre les clans Katumbi et Fayulu, suite à l’échec des négociations sur la candidature commune de l’opposition, une telle accusation ne peut en aucun cas être ignorée. En confortant la thèse des candidatures marchandes, elle révèle des vices inimaginables chez ceux qui aspirent à la plus haute charge de l’État. Il est légitime de se demander : que ne peut pas faire un homme capable de jeter un demi-million de dollars américains dans la concussion, s’il accède à la gestion des deniers communs ? C’est là tout le danger qui nécessite que cette affaire soit examinée avec la plus grande attention, de peur de voir à la tête du pays un dirigeant qui consacre la pratique mafieuse de l’obtention de tout par l’argent.
Dans des démocraties avancées comme les États-Unis, on observe parfois des petits candidats, sans réelle assise, se lançant dans la course présidentielle, prêts à jouer les trouble-fêtes suivant des valeurs. En République démocratique du Congo, la situation est bien différente. On est loin d’un jeu politique réel de trouble-fêtes avec des petits candidats, car ces derniers, au lieu de porter un message, agissent plutôt en tant que marchands de soutien pour les prétendants les plus offrants. C’est un scénario hideux !
Des révélations faites autour des négociations de l’Opposition à Pretoria en Afrique du Sud en disent long. À Kalemie, où il a mené sa campagne électorale, Martin Fayulu, un autre leader de l’Opposition, a accusé un président d’un parti politique, sans citer son nom, d’avoir tenté de pousser son secrétaire général à quitter l’ECiDé en échange de 500 000 USD. Selon Martin Fayulu, Devos Kitoko a refusé la proposition des délégués de ce président, en raison de son statut dans le parti politique du candidat malheureux à l’élection présidentielle de décembre 2018. Sans nommer le président en question, plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux ont pointé du doigt le président du parti politique Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, reproché par le parti politique ECiDé d’avoir préparé un coup contre Martin Fayulu à Pretoria. Sur Top Congo, le secrétaire général de l’ECiDé n’a pas hésité à critiquer la coalition de Moïse Katumbi, notamment Augustin Matata Ponyo, qui aurait traité le président de l’Ensemble de “moins intelligent”. Face à ces faits, il est important de se pencher sur les accusations de concussion.
La question qui se pose est : que ne peut pas faire un homme capable de jeter un demi-million de dollars américains dans la concussion, s’il accède à la gestion des deniers communs ? Aujourd’hui, au nom de la lutte contre la corruption, la population doit avoir un regard éclairé pour ne pas admettre l’explosion des vices chez ceux qui aspirent à la plus haute charge de l’État. Heureusement, les dissensions politiques permettent aux Congolais de faire tomber les masques qui cachent l’horreur des faux bienfaiteurs. Il est inimaginable qu’un candidat à la présidentielle soit connu pour chercher à tout obtenir par l’argent. Si, par infortune, le destin du pays était confié à celui qui vénère l’argent comme une divinité, tel le candidat corrompu, les Congolais devraient alors faire leurs adieux au bonheur tant espéré. Car, si l’argent peut acquérir les hommes et leurs âmes pour accéder au pouvoir, une fois installé, il écrasera les hommes et leur liberté. Les présages sont limpides.
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