La Fondation Bill Clinton pour la paix a révélé, dans son rapport d’enquête sur le non-respect des délais de prononciation des arrêts et les violations des droits de l’homme dans les cours et tribunaux, avoir surveillé au moins 505 décès dans la prison centrale de Makala à Kinshasa depuis janvier dernier.
Selon le président de la Fondation, Emmanuel Cole, la principale cause de ces décès dans les prisons congolaises est la lenteur des procédures judiciaires. Il a exhorté le gouvernement, à travers les ministères de la Justice et des Droits humains, à désengorger les maisons carcérales et à accélérer les procédures.
La prison centrale de Makala, conçue pour accueillir 1500 détenus, compte actuellement plus de 13 500 prisonniers, a rapporté la Fondation Bill Clinton pour la paix. La majorité d’entre eux sont des prévenus, a précisé Emmanuel Cole.
Le rapport souligne également que la prison de Ndolo à Kinshasa a enregistré deux décès depuis le début de l’année 2023, selon les informations recueillies.
Ces chiffres alarmants mettent en évidence la surpopulation carcérale et les conditions de détention précaires dans les prisons congolaises. Ils soulèvent également des préoccupations majeures concernant le respect des droits de l’homme et le fonctionnement du système judiciaire en République démocratique du Congo.
La Fondation Bill Clinton pour la paix appelle donc à des mesures urgentes pour remédier à cette situation, notamment en renforçant les capacités du système judiciaire, en accélérant les procédures et en garantissant le respect des droits fondamentaux des détenus.
La question des prisons et du respect des droits de l’homme demeure un défi majeur pour le pays, et il est impératif que des actions concrètes soient entreprises pour améliorer les conditions de détention et assurer une justice équitable pour tous.
Franck YENGA