Après près de 40 ans, les Congolais se voient octroyer dès ce lundi une carte d’identité. Cet engagement pris par le Président Félix Tshisekedi et son gouvernement a été tenu. Désormais, l’État congolais dispose d’un fichier général de la population et de la planification de son développement. Lors d’un briefing presse spécial sur cette question, le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le Directeur général de l’ONIP, Stanislas Kenza, et M. Cédric Huet, directeur Afrique d’Idemia, le partenaire de l’ONIP dans la délivrance de la carte d’identité, ont donné tous les détails sur ce document dont l’octroi est gratuit.
La constitution du fichier d’identification de la population de l’État civil va combler le vide dû au dysfonctionnement criant lié à l’absence des données du service de l’État civil, dont le dernier recensement de la population remonte à 1984. Dans la foulée, la maîtrise des données démographiques va permettre à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de fiabiliser son fichier électoral et l’élaboration de la cartographie électorale en vue de mieux déterminer les circonscriptions électorales.
Fichier général de la population : Un pilier essentiel pour la restauration de l’autorité de l’État
Il est important de savoir que sur le plan politique, les atouts de la maîtrise du fichier général de la population vont contribuer à la restauration et à la consolidation de l’autorité de l’État sur une population bien dénombrée et bien identifiée. Il est essentiel d’avoir une connaissance parfaite de tous les autres éléments constitutifs de l’État, à savoir, son territoire, son autorité et sa reconnaissance internationale. L’identification des personnes est la clé de voûte de l’exercice des droits démocratiques tels que la participation aux élections et la protection des données personnelles. Elle permet de répondre aux besoins liés à la préparation d’un processus électoral démocratique et de produire des données pouvant permettre la répartition des sièges électoraux sur la base d’un dénombrement de la population. C’est donc aussi la fin des pratiques de l’usurpation d’identité, car les données biométriques intégrées dans le titre d’identité permettent de s’assurer que le détenteur du document est bien celui qu’il prétend être.
Avec la carte d‘identité, c’est un nouveau rythme qui sera imprimé dans la lutte contre la fraude, le trafic de drogue, le trafic illicite d’armes, le trafic d’enfants et le terrorisme sous toutes ses formes. Il y aura clairement l’identification des personnes avec un accroissement d’information sur le lien de parenté, l’utilisation des données biométriques notamment pour ficher des criminels et mettre fin à une multiplicité des problèmes de migration et de nationalité. Au plan économique, l’identification permet de faciliter la production des données pouvant permettre l’élaboration des budgets avec une parfaite connaissance des données démographiques des entités locales décentralisées.
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