Les autorités de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP) de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, ont exprimé leur indignation suite aux incidents survenus ce mercredi lors des élections générales dans les locaux de l’institution.
Le secrétaire académique, le Chef de Travaux Thierry Lokumi Nembe, a attribué ces attaques au manque de dispositifs de sécurité efficaces pendant le vote.
Il a également exprimé son scepticisme quant à la possibilité pour l’ISP/Bunia d’accorder ses bâtiments à la Commission Électorale Nationale lors des prochaines échéances électorales.
“Je reste sceptique et je déclare haut et fort que l’ISP ne prêtera plus ses bâtiments à la CENI si les mesures de sécurité ne sont pas prises en compte”, a-t-il déclaré.
Le Chef de Travaux Thierry Lokumi Nembe a recommandé à la CENI de réhabiliter les salles endommagées avant le 8 janvier 2024, date de la reprise des cours, afin d’assurer de bonnes conditions d’enseignement aux étudiants.
“Avant toute chose, je recommande à la CENI de réparer ou de prendre en charge la réhabilitation de ces salles de classe avant le 8 janvier, date de la reprise des cours après les vacances de Noël et du Nouvel An”, a-t-il déclaré.
Pour rappel, les déplacés ayant fui l’insécurité dans leurs territoires respectifs en Ituri, ont manifesté leur colère ce mercredi 20 décembre 2023, dans les centres de vote affectés à l’ISP/Bunia. Plusieurs dégâts importants ont été enregistrés lors de ces incidents survenus dans cette enceinte, comprenant trois centres de vote : ISP1, ISP2 et ISP3.
Au total, 15 salles de classe ont été endommagées par des déplacés en colère pour n’avoir pu voter. Selon les sources de l’ISP, les manifestants ont emporté 70 sacs de ciment se trouvant dans l’une des salles en construction. Ils ont également détruit les bulletins et les machines de vote, cassé plusieurs pupitres et emporté des documents scolaires.
Jean-Baptiste Leni