Commémoration des héros nationaux : un devoir de mémoire pour la République démocratique du Congo. Chaque année, les 16 et 17 janvier, la RDC se souvient des assassinats de Laurent-Désiré Kabila, troisième président de la République, abattu tragiquement dans son bureau de travail à Kinshasa au Palais de Marbre en 2001, et de Patrice-Emery Lumumba, premier Premier ministre du Congo indépendant, exécuté en 1961 dans les hauteurs du Katanga. Cette année marque le 63e anniversaire de l’assassinat de Patrice-Emery Lumumba et le 23e anniversaire du décès de Laurent-Désiré Kabila.
Kinshasa et d’autres grandes villes du pays ont organisé une série d’hommages émouvants et de messes d’actions de grâce. Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, accompagné de membres du gouvernement, s’est incliné, mardi 16 janvier, devant la dépouille mortelle de l’ancien président de la République au mausolée situé au Palais de la Nation, puis, mercredi 17 janvier, au mémorial de Patrice E. Lumumba érigé à la place à Échangeur de Limete, à Kinshasa. Dans la foulée, la Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila, en collaboration avec la Fondation Patrice-Emery Lumumba, a organisé, le 16 janvier, au studio « Mama Angebi » de la télévision nationale (RTNC), sa 5e édition de leçon publique dans le cadre de la commémoration de l’assassinat du troisième président congolais, mais également du tout premier Premier ministre du Congo. Les thématiques abordées ont clairement rapproché le destin de ces deux hommes d’État : Kabila et Lumumba, dans un même combat, notamment celui de rester debout pour défendre l’indépendance du pays.
Les 16 et 17 janvier sont des jours de souvenir et de reconnaissance du nationalisme congolais, rappelant respectivement les assassinats de Laurent-Désiré Kabila en 2001 et de Patrice-Emery Lumumba en 1961.
Dans un geste symbolique de respect et de mémoire au nom de la République, le Premier ministre, chef du gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde, a déposé une gerbe devant la dépouille mortelle de cet ancien président de la République, à son mausolée situé au Palais de la Nation, le mardi 16 janvier. Il a refait le même geste le mercredi 17 janvier au mémorial de Patrice E. Lumumba érigé à la place à Échangeur de Limete, à Kinshasa, avant de rappeler le sens du combat de ces grands nationalistes qui n’ont pas voulu brader, ni trahir la République démocratique du Congo.
Pour Jean-Michel Sama Lukonde, le serment de M’zee Laurent-Désiré Kabila de « Ne jamais trahir le Congo » est aujourd’hui le cheval de bataille du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. « Ce serment a été rappelé tout au long de la campagne de son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en rappelant même la référence de ce vaillant soldat, c’est-à-dire ‘ne jamais trahir le Congo’. Et c’est ce à quoi nous sommes tous à la tâche. Ne pas trahir notre pays et garder son unité telle que lui l’a prônée. Donc ici, nous nous reconnaissons dans ce combat qui a été mené jusqu’au sacrifice suprême et c’est à ce titre que nous sommes venus, au nom du gouvernement », a déclaré le Premier ministre en présence de la famille de l’illustre disparu, dont la présidente de la fondation M’zee Laurent-Désiré Kabila, la députée nationale, Jaynet Kabila.
Ces commémorations traduisent donc la réaffirmation de l’engagement du gouvernement congolais à ne pas trahir le pays et à préserver son unité, conformément à l’héritage laissé par l’ancien président de la République et le premier Premier ministre du pays.
Dans le fond, la célébration rapprochée de deux héros nationaux rappelle également les similitudes de leur combat pour le Congo. Ce sujet a été mis en relief au cours de la 5ème édition de leçon publique dans le cadre de la commémoration de l’assassinat du troisième président congolais, mais également du tout premier Premier ministre du Congo, en direct sur la télévision nationale (RTNC). Organisé par la Fondation Mzee Laurent-Désiré Kabila, en collaboration avec la Fondation Patrice-Emery Lumumba, ce rendez-vous d’histoire qui a connu la participation des élèves du primaire et du secondaire de la capitale, a permis aux orateurs d’édifier la nation congolaise toute entière sur la notion de l’hymne national, le « Debout Congolais ». Comme pour dire, en se levant, les Congolais doivent arrêter de recourir aux étrangers, surtout pour des questions de souveraineté.
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