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5 juillet, 2024 - 04:24:38
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« Pacte pour un Congo retrouvé » : une surenchère politique

La justification de l’enjeu principal, tel qu’exposé, concernant la création du Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), est sujette à question. La superposition d’une plateforme au sein d’une autre soulève des interrogations, notamment en ce qui concerne la valeur ajoutée d’une telle initiative quand on sait que les élections ont clairement déterminé le poids politique, tant au sein de l’Union Sacrée de la Nation que dans l’opposition.

Entraîner les autres dans cette démarche, au nom de la mise en œuvre de la vision du chef de l’État pour son second mandat, relève en réalité d’une surenchère politique. Pourtant, dans le cadre d’un quinquennat si décisif face aux attentes considérables de la population congolaise, toute forme de restriction des marges d’action, voire des choix du président réélu, qui est seul responsable devant l’ensemble des Congolais, de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud et du Centre de la République démocratique du Congo, est inacceptable.

En réalité, cette surenchère perturbe Félix-Antoine Tshisekedi, qui a clairement indiqué sa volonté de ne pas répéter les erreurs du passé. Il est donc clair que c’est face à l’embarras de la création du PCR que les rencontres du secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti présidentiel, avec les autres leaders du présidium de l’Union Sacrée de la Nation ont fait suite.

Et même si Augustin Kabuya a tenu à minimiser cet aspect en reconnaissant le droit de chacun de se réunir pour réfléchir sur son avenir politique. Fondamentalement, toute démarche ou comportement susceptible de donner l’impression d’un bloc au sein d’une majorité déjà établie semble suspect. Le peuple congolais, qui porte une attention soutenue sur le second mandat du chef de l’État, espère voir une amélioration significative de sa condition sociale en faveur du bien-être, et n’est pas indifférent aux manœuvres politiques.

Cela signifie que ni le chantage ni la pression ne sont de mise. Félix-Antoine Tshisekedi doit assumer pleinement la concrétisation de ses promesses.

Comment peut-on expliquer que dans une maison avec plusieurs enfants, telle que l’Union Sacrée de la Nation (USN), et un seul père, qui est le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, une initiative interne regroupe certains enfants en solitaire pour exprimer le soutien qui existe déjà au père de la maison ? C’est l’illustration même de l’Union Sacrée de la Nation, qui a remporté la majorité parlementaire à l’issue des élections de décembre 2023, avec l’initiative intitulée “Pacte pour un Congo retrouvé”.

Tout est limpide, le jeu de Vital Kamerhe et des autres personnalités qui l’entourent témoigne d’une anticipation politique, qui, pour le moins, est mal perçue. Qu’est-ce que ce nouveau bloc interne de l’USN apporte de nouveau par rapport aux objectifs de cette plateforme politique? La question demeure. En réalité, cette stratégie vise, pour ses initiateurs, à s’élever pour placer le président de la République dans une position de fait accompli face à des acteurs qui cherchent à revêtir une aura d’indispensabilité.

Une initiative qui dérange 

En fin de compte, il s’agit d’une initiative qui dérange, voire qui embarrasse. En termes plus directs, cette démarche ternit l’image de l’Union Sacrée de la Nation.

En effet, la démarche logique serait d’attendre la désignation d’un informateur pour que chacun se présente avec son poids électoral.

D’un point de vue critique, les déclarations du secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), Augustin Kabuya : « Il n’y a aucun mal que les hommes politiques se réunissent pour réfléchir sur leur avenir politique », ne sont qu’une politesse politique teintée, car elles contredisent les faits, comme en témoigne la série de rencontres qu’il a entreprises avec les autres membres du présidium de l’USN. Il s’agit d’une réponse politique directe à l’initiative « PCR ».

Le secrétaire général de l’Udps a successivement rencontré, mardi, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense Jean-Pierre Bemba, leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), le président du Sénat Bahati Lukwebo, leader de l’ Alliance des forces démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A), et le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso.

« Le danger peut intervenir seulement quand les gens se réunissent pour comploter contre l’USN », cette phrase lâchée par Augustin Kabuya doit être comprise de manière exhaustive.

Au sein de l’Udps et d’autres formations de l’Union Sacrée de la Nation, des murmures de mécontentement se font entendre. Les leaders de différents partis et regroupements politiques sont invités à éviter tout comportement susceptible de donner une mauvaise image aux yeux de l’opinion publique.

A tout prendre, le peuple congolais porte une attention particulière sur le second mandat du chef de l’État, au cours duquel il espère voir une amélioration significative de sa condition sociale en faveur du bien-être.

Infos27

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