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5 juillet, 2024 - 05:07:09
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Rééquilibrage du contrat chinois : vers une nouvelle ère de financement des infrastructures en RDC

Au total, ce sont 7 milliards de dollars américains qui proviendront désormais de l’exploitation de la SICOMINES. Cette somme sera allouée au financement des infrastructures en République démocratique du Congo, dans le cadre du rééquilibrage du contrat chinois, avec une moyenne de 324 millions de dollars par an, sauf pour l’exercice 2024, au cours duquel 624 millions sont prévus. Cette évolution marque le début d’une nouvelle ère qui aura naturellement un impact sur le développement de la RDC, conformément aux objectifs du chef de l’État Félix Tshisekedi pour son second mandat à la tête du pays.

En effet, le désenclavement des territoires entraînera des avantages pour les activités humaines et pour l’économie nationale. Lors d’un briefing presse diffusé en direct sur les antennes de la télévision nationale le lundi 29 janvier, le directeur de Cabinet adjoint du Président de la République chargé des questions économiques et financières, André Wameso, l’Inspecteur Général et Chef de Service de l’Inspection Générale des Finances, Jules Alingete Key, ainsi que le ministre d’État, ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis Gisaro Muvunyi, tous, autour du Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, ont mis l’accent sur le rééquilibrage de ce contrat en présentant les chiffres clés, tout en soulignant les autres avantages obtenus par la RDC.

Les points clés du mémorandum d’entente signé entre la RDC et le Groupe d’entreprises chinoises (GEC) dans le cadre du rééquilibrage du contrat chinois, après près de 9 mois de discussions, ont été dévoilés. Selon le directeur de Cabinet adjoint du Président de la République chargé des questions économiques et financières, André Wameso, l’Inspecteur Général et Chef de Service de l’Inspection Générale des Finances, Jules Alingete Key, ainsi que le ministre d’État, ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis Gisaro Muvunyi, le gain qui proviendra désormais de l’exploitation de la SICOMINES financera les infrastructures en République démocratique du Congo. Au total, ce sont 7 milliards de dollars qui seront débloqués, avec une moyenne de 324 millions de dollars par an, sauf pour l’exercice 2024, au cours duquel 624 millions sont prévus.

Dans la foulée, les deux parties se sont mises d’accord pour gérer conjointement le barrage de Busanga, contrairement à ce qui était conclu précédemment, où la RDC n’était pas représentée dans la gestion de ce barrage. Désormais, la partie congolaise disposera de 60% et le groupement d’entreprises chinoises de 40% dans la gestion de ces barrages.

En ce qui concerne la répartition des actions, il convient de noter que la GECAMINES commercialisera 32% de la production de SICOMINES, tandis que le groupement d’entreprises chinoises en commercialisera 68%. De plus, les deux parties se sont entendues pour responsabiliser la gestion de la SICOMINES à la RDC, ce qui n’avait pas été fait dans le premier contrat. Selon Jules Alingete, les deux parties ont convenu de se réunir chaque année pour évaluer la situation.

Quid de la signature de l’avenant ? 

Le Directeur de Cabinet adjoint du Président de la République chargé des questions économiques et financières s’est exprimé en ces termes : « Ce que nous avons conclu, c’était un mémorandum d’entente qui devait aboutir justement à cet accord, et cela va être signé incessamment, sous peu, car les préoccupations principales qui devaient conduire à la signature de cet avenant ont été rencontrées avec ce mémorandum d’entente. Cela n’empêche pas que l’on puisse continuer les discussions sur d’autres sujets ». M. Wameso se félicite ainsi du fait que le système mis en place permettra d’évaluer de manière annuelle. « Ce qui a été convenu avec cet avenant continue à produire ses effets à la satisfaction de la partie congolaise.

Bien que les deux parties continuent jusqu’à ce que nous ayons atteint les 7 milliards. Nous entrons avec la partie chinoise dans un processus dynamique, mais qui doit avoir comme souci majeur la satisfaction annuelle des deux parties, et je crois que nous avons négocié de bonne foi. Les parties qui seront autour de la table chaque année pourront voir si les clauses de cet avenant auront rencontré les besoins de chaque partie et continuent à produire leurs effets », a-t-il expliqué, avant de souligner que les infrastructures ne sont pas les seuls bénéfices pour la RDC.

« En fait, même si la raison principale de la signature de ce partenariat était que la RDC puisse bénéficier des infrastructures, ce qui n’était pas le cas au cours des 15 dernières années, nous avons rétabli cela. Mais autour de cela, tout un écosystème va se créer autour de ces 5 milliards qui vont se rajouter. Nous avons bon espoir que les entreprises congolaises participeront à la réalisation des travaux, sans compter la sous-traitance, la création d’emplois, le désenclavement. Je préfère appeler cela l’intégration économique de la RDC, puisqu’on parle souvent de l’intégration avec d’autres pays africains, mais on oublie que notre pays a été économiquement désintégré pendant les 30 dernières années, et il faut reconstruire, réintégrer les provinces, les territoires les uns avec les autres, d’où le projet PDL 145 T du Président de la République, qui est d’ailleurs renforcé grâce à l’appui de ce projet. Donc, il y a beaucoup d’effets qui sont induits. Et puis, il ne faut pas oublier que nous renforçons la position de la RDC à travers la Gécamines dans le management de Sicomines…», a-t-il indiqué.

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