La société civile locale de la localité de Mamove, située dans le territoire de Béni au Nord-Kivu, province située au Nord-est de la République démocratique du Congo, a annoncé, ce jeudi 1er février 2024, avoir rapporté la mort d’au moins vingt-trois (23) personnes en l’espace de quatre jours, du lundi 29 janvier au jeudi 01 février 2024. Ces personnes ont été exécutées par les rebelles ADF lors de différentes attaques dans le groupement de Babila-Bakaiko.
Cette structure s’indigne du fait que les multiples alertes sécuritaires lancées par les habitants ne sont visiblement pas prises en compte par les autorités, malgré l’intensité de l’insécurité qui menace la population de cette région. Son président, Kinos Kathuo, a fait savoir que les ADF ont intensifié leurs actions dans cette localité depuis quelques jours, tuant ainsi impitoyablement les habitants.
Suite à cette recrudescence constatée, le coordonnateur de ces forces vives condamne et met en cause l’assistance que certains habitants apportent aux rebelles, ce qui peut également indiquer leur complicité. Il a témoigné, dans ce rapport, que certains compatriotes renforcent et ravitaillent ce groupe ADF et appelle l’armée de la République démocratique du Congo à poursuivre et à neutraliser ces rebelles afin de rétablir le calme.
Toutefois, Kinos Kathuo reste surpris par le fait que les forces armées de la RDC ne prennent pas en compte leurs alertes, alors que la situation est alarmante. « Pourquoi l’armée n’a jamais attaqué les ADF, laissant ainsi les ADF s’en prendre à la paisible population à ciel ouvert ? Pourquoi l’armée permet-elle aux ADF de fréquenter plusieurs agglomérations alors qu’elle est bien informée, sans intervenir ? » s’est-il interrogé. Pour Kinos Kathuo, il est inadmissible qu’un territoire qui compte tant d’officiers hauts gradés puisse être déstabilisé par un groupe d’hommes, de femmes et d’enfants pendant plus de dix ans sans que la situation puisse être maîtrisée.
Jean-Baptiste Leni