Dans un communiqué disponible sur la toile, le groupe rebelle M23, après avoir attaqué la Mission des Nations unies en RDC, menace désormais la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC). Cette force régionale, déployée depuis décembre 2023 pour soutenir le gouvernement congolais, est la cible du M23, qui opère aux côtés de l’armée rwandaise, s’opposant à tout appui international aux forces congolaises.
Les terroristes dénoncent un prétendu “plan belliciste” du président Tshisekedi et annoncent des mesures pour “neutraliser” la SAMIDRC, en particulier le contingent tanzanien.
« Le M23 n’a aucun problème particulier avec la SADC, notamment les Forces de défense du peuple tanzanien (TPDF). Cependant, comme les forces de la SADC continuent d’utiliser l’artillerie lourde, en particulier les MRLS (BM) 122 mm maniée par les soldats tanzaniens (TPDF), le M23 n’aura d’autre choix que de capturer ou de neutraliser ces armes et mettre hors d’état de nuire ceux qui les utilisent », a indiqué Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23, dans un communiqué publié samedi 3 février 2024.
Malgré ces menaces, la SAMIDRC, déployée en vertu du Pacte de défense mutuelle de la SADC, est déterminée à accomplir sa mission de restaurer la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC. Un refus de soutien à l’armée congolaise serait une violation du mandat de la SAMIDRC et des décisions des chefs d’État de la SADC.
Impatiente, l’opinion congolaise se pose déjà des questions sur la présence, le mandat de la SAMIRDC.
« Que fait exactement la SADC depuis son déploiement, alors que le M23 occupe les terrains ? La question est sans réponse, à l’heure actuelle. Entretemps, on apprend que plusieurs localités du territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu sont passés sont passées sous contrôle de M23. En effet, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de Shasha, coupant ainsi toute circulation sur la route Goma-Minova, Kirosthe, et autres villages.
« Nous sommes sous contrôle de M23 depuis cette semaine, d’où l’on ne voit pas l’impact positif de la SADC. Nos enfants, écoliers ne font que souffrir pour acquérir une connaissance. Nous demandons au Gouvernement de pouvoir penser à relever ce défi à Massisi » s’est exprimé Théo Nzanganerwa, enseignant d’école primaire. Ce dernier a fait savoir que la même situation a été observée samedi 3 février dans la cité de Minova, groupement de Buzi dans le Sud-Kivu.
St Augustin K.