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Kinshasa
5 juillet, 2024 - 04:47:48
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Silence « complice » des Occidentaux sur les crimes dans l’Est de la RDC : Kinshasa ne décolère pas 

Les activités au centre-ville de Kinshasa ont tourné au ralenti, lundi 12 février. Certains commerces n’ont pas ouvert leurs portes. Des pneus ont été brûlés sur le boulevard du 30 juin.

Les écoles consulaires de la capitale sont restées fermées. Devant les chancelleries et les organisations internationales, telles que la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), des manifestants se sont mobilisés une fois de plus pour dénoncer ce qu’ils qualifient de “silence complice” des pays occidentaux sur les crimes perpétrés dans l’Est de la RDC. Au bâtiment historique de l’hôtel Memling, au cœur de la capitale, les drapeaux de la Belgique et de l’Union européenne, qui étaient hissés au-dessus du seuil, ont été retirés et déchiquetés, envoyant ainsi un message aux Occidentaux.

En réaction, les forces de l’ordre déployées sur place ont tenté de réprimer tout débordement, et des interpellations ont été signalées par le patron de la police-ville de Kinshasa, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimba Limba. Ce dernier appelle la population au calme. Dans l’ensemble, il y a désormais à craindre un ancrage de l’anti-occidentalisme dans les esprits des Congolais.

Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été en ébullition lundi 12 février, la journée avant le retour au calme tard vers l’après-midi. Tout comme samedi, la journée du lundi a été marquée par des tensions exacerbées lors d’une manifestation de la population exprimant leur ras-le-bol face à la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Des pneus ont été brulés sur le boulevard du 30 juin. Les manifestants ont dénoncé ouvertement le silence complice de l’Occident sur les crimes perpétrés sur le sol congolais par les terroristes du M23, soutenus par le Rwanda.

Face à cette tension, plusieurs écoles consulaires de la capitale sont restées fermées. Des manifestants se sont massés devant les chancelleries et d’autres organisations internationales, à l’instar de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco).

Au bâtiment historique de l’hôtel Memling, au cœur de la capitale, les drapeaux de la Belgique et de l’Union européenne, qui étaient hissés au-dessus du seuil, ont été retirés et déchiquetés, envoyant ainsi un message fort aux Occidentaux. La police nationale congolaise (PNC) est intervenue et a appelé la population de la capitale au calme. Le commissaire divisionnaire adjoint de la PNC Blaise Kilimba Limba continue de rassurer en affirmant que la Police nationale congolaise a pris toutes les précautions nécessaires pour contenir les dégâts et les conséquences de ces manifestations. Il a exhorté la population à ne pas céder à des manipulations.

Pour le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi, toutes les dispositions ont été prises pour éviter l’escalade de la violence dans la capitale congolaise.

« Le calme a regagné la ville. La police y a mis de l’ordre. Ce qui est sûr, demain ne sera pas comme aujourd’hui. Nous allons prendre des mesures drastiques pour règlementer l’accès à la commune de la Gombe. Nous avons constaté qu’il y a de gens mal intentionnés. Beaucoup plus se transforment en motard, entrent en ville pour semer du désordre. Nous allons mettre fin à tout ça.

Prochainement, toute personne qui osera organiser une manifestation non autorisée sera arrêté et déféré devant la justice », a indiqué le vice-Premier ministre Peter Kazadi. Et de conclure : « Les Congolais ont raison d’exprimer leur frustration comme ils veulent. Seulement, il y a la loi qu’il faut respecter ».

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A voir de près, chaque jour qui passe, chaque bombe de plus qui est larguée contre les civils dans l’est du pays, à l’instar de la bombe de l’armée rwandaise larguée en début de soirée du lundi à Saké, dans le camp des déplacés nommé Zaïna, faisant 8 blessés graves, la série de ces crimes de guerre, etc., ne fait qu’enraciner le discours anti-occidental et cela au-delà des élites urbaines éduquées.

Le phénomène emballe pleinement les Congolais lambda. Ils sont prêts à maintenir la pression. Et ce sont eux qui prennent d’assaut les rues de la capitale et celles d’autres grandes villes du pays. Et au-delà de ce pion de réel, même dans les réseaux sociaux, notamment, Tiktok qui est très frisé par les Kinois, des appels à boycotter les produits et entreprises occidentaux se multiplient.

Pour biens des Congolais, il n’y a même plus lieu de chercher à prouver que la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne soutiennent le Rwanda dans son entreprise criminelle dans le Nord-Kivu. Ils le disent avec conviction sans aucune autre précision.

Infos27

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