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Kinshasa
5 juillet, 2024 - 02:42:04
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ÉditoFlash Infos

Aller au-delà des condamnations

À la demande de la France, une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies a eu lieu pour examiner la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), plus précisément dans la province du Nord-Kivu, qui est frontalière du Rwanda. Dans cette partie du pays, les combats s’intensifient entre le Mouvement du 23 mars (M23) d’un côté et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) de l’autre. Cependant, la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies n’a abouti qu’à des condamnations déjà entendues, sans offrir de solutions concrètes pour les Congolais innocents, en particulier les femmes et les enfants, victimes de la violence du régime de Kigali et de son soutien au M23.

Du déjà entendu ! Ce refrain monotone était d’emblée connu, car c’est le contraire qui aurait été étonnant ! Plusieurs membres du Conseil, à l’instar du Japon, ont appelé au respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC. Malte n’a nommé aucun pays, mais a noté que les ressources de la RDC demeuraient vulnérables à des attaques de « prédateurs ». Le rôle présumé du Rwanda dans son soutien à des groupes armés a été évoqué de manière plus directe par la France. Cette dernière a en effet dénoncé les attaques perpétrées le 7 février par le M23 contre la ville de Sake, « avec le soutien du Rwanda », considérant que ce groupe armé devait être neutralisé.

Pour la France, un seuil a été franchi avec le déploiement et l’utilisation sur le sol congolais de systèmes antiaériens ne correspondant pas aux capacités d’un simple groupe armé… Tout ça c’est du bla-bla-bla, du déjà entendu et c’est lassant. Aujourd’hui, parler sans agir n’est rien de moins qu’une complicité avérée, sachant que les bombes des criminels continuent de tomber sur les paisibles populations de Sake, de Goma, et ainsi de suite.

Goma, Sake, ainsi que les parties du territoire national occupées par le Rwanda, doivent être libérées des criminels envahisseurs. Aujourd’hui, seule la force pourra faire fléchir Kigali, qui se croit tout permis. Les Congolais ont compris qu’ils ne peuvent compter ni sur l’ONU, ni encore moins sur ses membres influents, qui n’ont le temps que pour des condamnations et des discours, alors que la comptabilité macabre est loin de s’arrêter.

PM

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