Dans le territoire de Mahagi, en province de l’Ituri, plus de 5000 personnes qui ont été victimes des conflits armés ont commencé à regagner progressivement leurs milieux d’origine, dans la chefferie de Panduru.
Selon Arnold Lokwa, responsable de la chefferie, au moins 20 villages qui s’étaient vidés de leurs habitants voient désormais ces derniers revenir et reprendre leurs activités champêtres.
Les dialogues de paix initiés par les autorités et le processus de paix en cours ont joué un rôle crucial dans le retour de ces familles dans leur milieu d’origine.
Certains combattants des groupes armés ont également pris conscience de l’importance de la paix et se sont ralliés au processus de réconciliation.
Cependant, malgré ce retour encourageant, les retournés font face à de nombreux défis. Ils manquent d’abris, d’écoles et de structures sanitaires.
La situation sanitaire est particulièrement préoccupante, car l’absence de centres de santé oblige certaines personnes, notamment les femmes enceintes, à parcourir de longues distances pour accéder à des soins médicaux appropriés, parfois jusqu’à 5 kilomètres.
Arnold Lokwa lance un appel pressant au gouvernement et aux organisations humanitaires pour qu’ils prennent des mesures urgentes afin de soutenir ces communautés vulnérables.
Il est important de fournir des abris, de mettre en place des écoles et structures sanitaires adéquates pour répondre aux besoins essentiels de ces retournés et favoriser leur réintégration pacifique dans leur milieu d’origine.
Franck YENGA