Plus de 200 000 personnes ont été contraintes de quitter la cité de Sake, bastion de derniers affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 en janvier 2024.
Elles ont trouvé refuge dans les camps situés autour de Goma, dans la province du Nord-Kivu.
La situation humanitaire dans ces camps est alarmante, et les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) ont tenu un point de presse, mercredi 28 février à Goma pour alerter sur cette crise.
Johan Brieussel, chef de mission adjoint de MSF Hollande, a souligné que « les nouveaux déplacés, déjà confrontés à des conditions inhumaines, ont rejoint les anciens déplacés dans les camps autour de Goma ».
Selon les estimations de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 200 000 personnes ont été forcées de quitter Sake, en raison de l’intensification des affrontements.
Les conditions de vie dans les camps sont désastreuses, avec un manque criant de ressources de base telles que l’eau potable, la nourriture, les abris et les installations sanitaires.
Les déplacés sont confrontés à des risques accrus de malnutrition, de maladies hydriques et de violence. Les femmes, les enfants et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables.
MSF a appelé à une intervention humanitaire urgente pour fournir une aide vitale à ces populations déplacées.
Les équipes médicales travaillent sur le terrain pour fournir des soins de santé essentiels, mais les besoins dépassent largement les capacités actuelles.
L’organisation a souligné la nécessité d’une mobilisation internationale et d’un soutien financier pour faire face à cette crise humanitaire.
Rappelons que situation dans la région du Nord-Kivu est marquée par des affrontements récurrents entre les groupes armés et les forces de sécurité congolaises, ce qui entraîne le déplacement massif de populations.
Franck YENGA