Ne saura-t-on peut-être jamais qui a tué Chérubin Okende, ancien ministre des Transports et député national de l’opposition retrouvé mort, dans sa jeep, au petit matin du 13 juillet 2023 sur l’avenue Poids Lourds. Le parquet a bouclé son enquête. D’après le procureur général près la Cour de cassation, jeudi devant la presse, l’opposant s’était « suicidé ».
Sans entrer dans les secrets des dieux, une large opinion s’interroge sur les conclusions rendues publiques par la justice : Chérubin s’était-il donc tiré une balle dans son propre véhicule et dans un coin isolé de l’avenue des Poids Lourds ? Soit.
Avec cette conclusion du parquet, la famille de l’illustre disparu n’attendra que le corps de son être cher pour être enseveli avec des hommages dignes de son rang. Pour le reste, on se souviendra seulement que, dans un moment d’inattention, le silence de la nuit du 13 juillet 2023 est déchiré par une découverte macabre sur l’avenue des Poids Lourds, à Kinshasa. Quand les piétons et les habitants des environs ont accouru pour aller s’enquérir de la situation, un homme baignant dans le sang au volant de sa jeep, ceinture de sécurité bien en place. Et quand les curieux s’approchèrent, une découverte étrange, une arme que les premiers éléments d’enquête considéraient comme « l’arme du crime ». Depuis, le dossier s’est entouré d’un mystère, avec de longues enquêtes qui ont fini par briser la patience de la famille qui réclamait le corps avec ou sans résultats.
Le dossier est-il complètement clos ? Pas évident, à entendre les réactions de la défense du défunt. L’avocat de la famille Okende a d’ailleurs réagi immédiatement refutant la thèse du procureur.
Que retiendra-t-on finalement de cette mort après une si longue attente des résultats de l’enquête ? Une chose : « Chérubin Okende s’est suicidé », selon la conclusion des enquêtes menées par le parquet général près la Cour de cassation. En des termes simples, l’ex-ministre était son propre assassin. Mystère !
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