La cité de Sake, dans le territoire de Masisi, province du Nord-Kivu, a été une fois de plus la cible d’un bombardement, jeudi 29 février, par le groupe terroriste M23/RDF. Ces bombardements ont fait, selon des sources locales, plusieurs blessés graves parmi la population civile.
La Société civile confirme que deux bombes ont été larguées par la coalition M23/RDF, entraînant des blessures graves parmi la population civile.
Ces attaques à répétition mettent en lumière les défis continuels auxquels sont confrontés les civils dans cette région où sévissent des conflits récurrents.
Les déplacés qui résident à Mugunga, à proximité de Sake, vivent dans la crainte constante de nouvelles frappes.
Leur quotidien est marqué par une attente angoissante, espérant que les bombes ne s’abattront pas sur leurs abris de fortune.
Face à cette situation précaire, les autorités locales et les organisations humanitaires sont appelées à agir rapidement pour assurer la sécurité des habitants et fournir une assistance médicale aux blessés.
En attendant, la population locale demeure dans l’incertitude et l’angoisse, confrontée à la réalité d’une vie quotidienne sous la menace constante des bombardements.
Par rapport à cette situation, la ville de Goma accueille une marée humaine, constituée de déplacés de guerre. Ces personnes viennent essentiellement de la cité stratégique de Sake, où des bombes n’ont cessé de tomber et de faire des victimes ces derniers jours.
Le M23/RDF contraint plus de 500 ménages à l’errance
Au même moment, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, deux quartiers du groupement Bambo, situés dans la chefferie de Bwito, ont été vidés de leurs habitants, jeudi 29 février, sur instruction du groupe rebelle M23/RDF.
Plus de 500 ménages ont été contraints de quitter leurs maisons, sans procédure légale. Les victimes se sont dirigées vers la localité de Bugina, dans le groupement voisin de Tongo, tandis que d’autres ont fui vers le Sud de Bambo.
Cette situation a suscité l’indignation de nombreux Congolais qui se demandent pourquoi ils doivent subir de telles épreuves.
Un habitant de Tongo a exprimé sa frustration en déclarant : « Il ne manquait plus que ça, vous vous imaginez cette situation ? Vous êtes assis chez vous avec vos enfants, toute une famille, mais un étranger vient et vous demande de prendre vos valises et de quitter votre maison ! À qui appartient réellement le Congo ? Pourquoi cette situation chez nous ? Nous sommes fatigués, trop c’est trop ».
Les habitants se retrouvent désormais déplacés, sans logement ni ressources adéquates pour subvenir à leurs besoins.
Il est important de note le Médecins Sans Frontières (MSF) avaient alerté sur cette situation plus de 200 000 personnes déplacées, suite aux affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 en janvier 2024, vivent dans des conditions humanitaires dramatiques dans les camps autour de Goma.