Le chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi séjourne sur le Vieux continent. Le périple a commencé depuis le mercredi 28 février dernier par la capitale belge, Bruxelles, où il a échangé tour à tour avec le Premier ministre Alexandre De Croo et le Roi des Belges, Philippe, essentiellement autour de la guerre qui sévit dans la partie orientale du pays, principalement le Nord-Kivu. Ce lobbying dans la capitale belge, par ailleurs siège de l’Union européenne, a permis à la Belgique à prendre à bras-le-corps la question de la guerre de l’Est de la RDC, allant jusqu’à envisager le vote des sanctions au sein de l’UE contre les auteurs de la déstabilisation du pays de Lumumba.
Invité, le vendredi 1er mars 2024 à la Chambre des représentants du Royaume de Belgique pour donner des éclaircissements sur la guerre dans la partie Est de la RDC, Alexander De Croo, Premier ministre belge, a fait savoir que son gouvernement est prêt à travailler avec l’Union européenne (UE) pour établir une liste de sanctions individuelles visant les personnes impliquées dans la déstabilisation du Congo.
Le chef du gouvernement du Royaume de Belgique a déclaré, à cette occasion, que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC est tellement dramatique depuis très longtemps, et les victimes sont complètement innocentes.
« J’ai eu l’occasion de m’entretenir pendant une heure avec le président Félix-Antoine Tshisekedi, qui était de passage à Bruxelles. J’ai eu l’occasion d’aborder trois thèmes : la situation dans l’Est de la RDC, la convention avec la Commission européenne et les perspectives pour sa législature. Comme vous l’avez indiqué tous, la situation dans l’Est de la RDC est dramatique depuis bien trop longtemps. Et il y a trop de victimes civiles qui sont complètement innocentes », a résumé le Premier ministre belge ses échanges avec Félix Tshisekedi.
Avant d’ajouter : « J’ai indiqué que la Belgique est prête à étudier des sanctions individuelles par rapport à des gens démontrés coupables des violences dans l’Est de la RDC. On est prêt à travailler avec l’Union européenne pour établir une liste d’individus sur lesquels des sanctions pourraient porter. On demande que le Rwanda cesse tout soutien au M23 et retire immédiatement toute sa présence sur le territoire congolais. La seule chose qui pourrait faire reculer le dictateur Paul Kagame », a éclairé par ailleurs Alexander De Croo.
On rappelle que la réaction du Premier ministre belge fait suite à la demande du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de sanctionner le Rwanda qui sème la désolation dans l’Est de la RDC sous couvert des terroristes du M23.
St Augustin K.