Une vive tension est observée au quartier Mugunga, depuis lundi 4 février, à la suite du meurtre d’un jeune déplacé commis par un homme armé, dans ce coin de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. En effet,l a route Goma-Sake est bloquée au niveau de kimachine, par les déplacés en colère qui dénoncent les cas de tueries répétées sur leurs sites.
C’est lundi 4 mars à 20h qu’ un homme armé a surgi sur le site de ces déplacés et tiré à bout portant sur un jeune homme.
Selon nos sources, cet tueur était accompagné des personnes qui seraient des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo ( FARDC) et la victime a laissé derrière lui une veuve et des orphelins.
“Un homme armé à tiré sur notre frère déplacé hier à 20h sur le site de Rego, il laisse une femme et des enfants. Nous avons quitté nos villages fuyant M23, nous ne comprenons pas pourquoi nous mourons sur les sites où nous sommes sensés être sécurisés.Il faut que ces tueries cessent, nous ne pouvons pas mourir de faim et vous nous ajouter les assassinats”, a déclaré à Infos27, un déplacé, sous couvert d’anonymat. Et de poursuivre : ” Nos frères qui tentent de retourner dans les zones M23, sont également tués, comme si nous sommes condamnés à mourir. Que l’Etat congolais trouve en toute urgence une solution à ce fléau”.
Les manifestants en colère ont réussi à appréhender deux militaires, qui se trouvent actuellement entre leurs mains.
En signe de protestation, ils ont également bloqué la route reliant Goma à Sake, empêchant ainsi tout passage.
Les manifestants demandent aux autorités compétentes de prendre leur problème à bras-le-corps et de garantir leur sécurité.
Ils expriment leur préoccupation face à l’insécurité croissante dans la région et appellent à des mesures urgentes pour prévenir de nouvelles pertes en vies humaines.
Franck YENGA