À l’issue de la 24ème session ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui s’est tenue le samedi 9 mars à Malabo, en Guinée Équatoriale, la CEEAC a souligné avec force la mise en œuvre effective du processus de Luanda visant à résoudre pacifiquement la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo. Ce processus, axé sur les relations politiques entre la RDC et le Rwanda, vient en complément au processus de Nairobi exigeant un arrêt immédiat des hostilités, le rapatriement des groupes armés étrangers et le respect par les groupes armés locaux du nouveau programme de Désarmement, démobilisation, réintégration communautaire et stabilisation.
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a mis un fort accent sur la mise en œuvre concrète du processus de Luanda pour parvenir à une résolution pacifique de la crise dans l’est de la République démocratique du Congo. C’est le résultat majeur issu de la 24ème session ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) qui s’est tenue le samedi 9 mars à Malabo, en Guinée Équatoriale.
Cette option est en accord avec les aspirations de Kinshasa pour une paix durable. C’est plutôt Kigali qui, depuis le début, a saboté la mise en œuvre des processus de Luanda ainsi que ceux de Nairobi.
À Malabo, Félix Tshisekedi n’a pas hésité à demander aux chefs d’État de la CEEAC de condamner l’agression injuste dont son pays est victime de la part du Rwanda. Il s’est engagé résolument dans la construction d’une solution efficace et rassurante pour résoudre la crise dans l’est de son pays. Son ministre des Affaires étrangères a exprimé cela sans équivoque lors de la session ministérielle. Christophe Lutundula a “invité les Africains en général, et plus particulièrement la CEEAC, à éviter les discours diplomatiques hypocrites et à rechercher des solutions concrètes et rassurantes pour mettre fin à cette crise dans l’est du Congo, qui entraîne des conséquences dévastatrices pour toute la région et ses populations”.
Ainsi, il est impératif que “les dirigeants rwandais cessent d’abuser de la bonne foi de la communauté internationale et d’exploiter cyniquement le tragique génocide rwandais, largement condamné, à des fins politiques”, a-t-il ajouté.
En conséquence, Kinshasa, en prenant en compte les faits évidents, a proposé un plan clair pour sortir de cette crise, qui implique un dialogue entre le gouvernement de la RDC et celui du Rwanda, et non avec le M23. Il est également essentiel de condamner fermement et de sanctionner le Rwanda pour son agression contre la République démocratique du Congo, une violation flagrante du droit international et des instruments juridiques de l’Union africaine régissant les relations entre ses États membres.
Dans le même temps, les chefs d’État et de gouvernement des 11 pays membres ayant participé à cette session ont examiné le rapport de médiation de la RDC au Tchad ainsi que la proposition de réforme visant à créer une cour de justice communautaire.
À l’issue de ce sommet, le Président de la République de Guinée équatoriale et hôte du sommet Theodoro Obiang Nguema Mbasogo a pris en charge la présidence tournante de la CEEAC. Le siège provisoire a été transféré de Libreville à Malabo en raison des événements politiques ayant conduit le Général Brice Oligui Nguema à la tête de la République gabonaise.
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