Plus d’obstacles pour l’informateur désigné par le président de la République pour l’identification de la majorité parlementaire. Après la promulgation des résultats définitifs des législatives nationales par la Cour constitutionnelle, la mission de l’informateur entre dans sa phase la plus cruciale, celle d’apporter des « éléments structurants » destinés à faciliter la conclusion d’un « accord de gouvernement » entre les membres de la coalition majoritaire.
En effet, la dernière définition de la majorité parlementaire, en termes de chiffres pour chaque parti et regroupement politique, dépendait des résultats définitifs de la Cour constitutionnelle. Maintenant que c’est fait, on en sait un peu plus. On peut à ce jour chiffrer, de la première à la dernière force de la majorité, le nombre d’élus identifiés. Ce qui donne lieu à une restructuration de la majorité surtout pour le poids politique de chaque membre comptant dans la composition du gouvernement.
Même si, face aux militants du parti présidentiel, le dimanche 10 mars, l’informateur avait déjà brisé le mystère, en déclarant que « La primature va revenir de droit à l’UDPS », rien n’est encore totalement joué. Reste une autre bataille interne à arbitrer par le chef de l’État, celle de la gestion des ambitions. Puisque ça se bouscule déjà au portillon. Et la question revient encore et encore : qui sera le Premier ministre de la prochaine équipe gouvernementale ? Mais il n’y a pas que le gouvernement. D’autres institutions telles que les deux chambres du Parlement, font aussi des émules. Ici également, des caïmans se bousculent dans le grand marigot qu’est l’Union sacrée de la nation.
C’est ici que le chef de l’État est appelé à user de son pouvoir discrétionnaire pour dénicher « l’oiseau rare » à la tête de l’exécutif national, tout en tempérant les ambitions démesurées des uns et des autres au sein de la coalition majoritaire. Mais avant d’en arriver là, tous les regards sont tournés vers l’informateur, dans son travail de finissage des consultations.
Et, ayant toutes les cartes entre ses mains, Augustin Kabuya n’a plus de temps à perdre. Tout étant clairement défini, il doit entreprendre le dernier travail cette semaine, avant de transmettre ses conclusions finales à celui qui l’a désigné, à savoir le chef de l’État.
Rich Ngapi