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5 juillet, 2024 - 04:11:29
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Justice : Stanis Bujakera condamné à six mois de servitude pénale

Arrêté le 8 septembre 2023 et incarcéré à la prison centrale de Makala, Stanis Bujakera vient d’être condamné à six mois de servitude pénale principale et contraint au paiement 1 million de francs congolais, soit 363, 6 USD au taux de 27.500 Fc. Ayant déjà purgé sa peine, le journaliste pourrait quitter la maison d’arrêt dans quelques heures, après avoir rempli les formalités. 

Le journaliste Stanis Bujakera est condamné à 6 mois de servitude pénale principale. Il doit en outre payer une amende de 1 million Fc, pour avoir diffusé une note de l’Agence nationale de renseignements (ANR) qualifiée de fausse par les autorités et qui imputait la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende aux renseignements militaires. Une décision rendue publique dans la soirée du lundi 18 mars par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe.

La porte de la liberté s’est donc ouverte pour le correspondant de Jeune Afrique, Stanis Bujakera, après l’annonce de sa condamnation à 6 mois de servitude pénale principale par le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe. Ayant déjà purgé sa peine, le journaliste pourrait quitter la prison dans quelques heures, après avoir rempli les formalités.

Dans la même journée du lundi 18 mars, l’asbl Journaliste en danger JED a fustigé l’incapacité du Ministère public à prouver des accusations portées contre le journaliste.

C’était à la faveur d’un point de presse tenu le lundi 18 mars 2024.

A deux jours du verdict dans ce procès, prévu le 20 mars 2024, Journaliste en Danger, par le biais de son secrétaire général Tshivis Tshivuadi, a décrit l’incapacité du Ministère public à prouver la chaîne d’accusations portées contre le journaliste Stanis Bujakera. Dans son réquisitoire, rappelons-le, le Ministère public avait requis 20 ans d’emprisonnement contre le journaliste.

« Nous avons suivi les accusations du Ministère public. Nous avons suivi aussi les plaidoiries des avocats. Jusqu’à la clôture de ces plaidoiries, l’accusation, c’est-à-dire le Ministère public n’a pas été en mesure d’étayer, preuves à l’appui, ses accusations. Il n’a pas apporté de preuves de tout ce dont il accusait Stanis : d’avoir fabriqué de faux documents ou d’avoir falsifié des documents officiels. Aucune preuve. Par contre ce qui nous étonne de son accusation, c’est de dire que la condamnation de Stanis devait servir d’exemple à d’autres journalistes. Il s’agit d’un message clair de menace contre la liberté de la presse », a-t-il déclaré.

Avant de poursuivre : « Puisqu’il est établi que Stanis Bujakera est innocent de toutes ces accusations, nous n’attendons rien d’autre que son acquittement. Et nous disons, si jamais il était condamné à 6 mois ou à moins que ça, nous devons, nous journalistes, nous lever comme un seul homme pour résister à cette tentative du bâillonnement de la presse, cette tentative de confiscation de nos libertés, et il n’y a que nous journalistes pour défendre nos droits. Il ne s’agit pas seulement de défendre Stanis, mais de défendre un des fondements de la démocratie qui est là liberté d’expression », a t-il conclu.
Arrêté le 8 septembre 2023 à l’aéroport international de N’Djili, au moment où il s’apprêtait à embarquer sur un vol à destination de Lubumbashi, Stanis Bujakera est poursuivi pour avoir fabriqué une note attribuée à l’Agence nationale de renseignements (ANR), exploitée par un article de Jeune Afrique concernant les circonstances de la mort du député Chérubin Okende.

C. Ilunga

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