La Cour d’appel de Kinshasa/Gombe a ordonné à la Commission électorale nationale indépendante (Céni), dans un arrêt rendu le lundi 8 avril, de réinscrire Déo Kasongo sur la liste des candidats au poste de gouverneur de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Alors qu’il avait été disqualifié pour avoir déposé sa candidature “hors délai”, la réhabilitation de Déo Kasongo le place désormais au cœur d’un schéma politique complexe impliquant l’UDPS et le MLC.
La famille politique du président Félix Tshisekedi avait précédemment annoncé son choix en la personne de Daniel Bumba, membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi), et Eddy Iyeli, du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, actuel Vice-Premier Ministre en charge de la Défense, comme candidats à ces élections. Lors d’une réunion politique en mars dernier, le secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, avait exhorté les cadres et militants du parti à respecter cette décision et mis en garde contre toute tentative de perturbation orchestrée par des candidats ou leurs soutiens.
Dans ce contexte complexe et préétabli, quelle sera la viabilité de la candidature de Déo Kasongo, se réclamant de l’UDPS mais se présentant comme indépendant, à l’instar d’un dissident du parti ? Il est difficile de répondre à cette question avant le scrutin, d’autant plus que des situations similaires se sont déjà produites dans la capitale, où des candidats soutenus par une majorité ont été surpris par un résultat défavorable. Bien que le paysage politique actuel soit différent, la réhabilitation de Déo Kasongo perturbe les calculs préétablis, posant ainsi un défi au secrétaire général de l’UDPS, qui doit garantir la discipline et la loyauté pour faire respecter les orientations politiques du parti.
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