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22 novembre, 2024 - 07:50:40
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Assemblée nationale : Kamerhe prêt à retrouver le perchoir 15 ans après

À l’Assemblée nationale, les choses sérieuses ont commencé le lundi 13 mai 2024, jour choisi par presque tous les candidats pour déposer leurs dossiers de candidature aux différents postes du bureau définitif de la Chambre basse du Parlement congolais. Vainqueur des primaires de l’Union sacrée de la Nation (USN) pour le perchoir, Vital Kamerhe a, sans surprise, remis son dossier le même lundi. Il est le seul candidat en lice pour le perchoir, confirmant ainsi qu’il est bel et bien « le choix du Président de la République » pour prendre la direction de l’Assemblée nationale. À la tête d’une plateforme politique baptisée Pacte pour un Congo retrouvé (PCR), qui revendique plus de 100 députés nationaux, Vital Kamerhe est ainsi bien placé pour retrouver le perchoir, 15 ans après l’avoir quitté. Sa candidature, estiment de nombreux observateurs de la scène politique congolaise, clôt le débat : le leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) est bien « la personne en qui le Président Tshisekedi a placé sa confiance pour diriger l’Assemblée nationale » dans une période délicate où le pays devra, sans doute, opérer des réformes législatives visant notamment à renforcer la sécurité intérieure et l’intégrité territoriale, mises en mal par les convoitises extérieures de ses richesses. Vital Kamerhe sera donc ce pion stratégique pour Félix Tshisekedi afin d’accompagner la RDC sur la voie du développement d’un arsenal juridique adapté, et dans une telle démarche, même la révision de la Loi fondamentale n’est pas exclue.

Kamerhe devient ainsi le symbole du resserrement des liens entre l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et l’UNC. Ces deux partis, depuis novembre 2018, ont opté pour une alliance visant à faire progresser la RDC, en appliquant une politique centrée sur le peuple.

Le mariage UDPS-UNC, symbolisé par Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, a traversé de fortes zones de turbulence lors des cinq dernières années, sans céder aux sirènes de divorce qui ont sans cesse guetté cette relation dont la seule détermination a toujours été de venir en aide au peuple congolais.

Vital Kamerhe entend poursuivre ce combat dans ses futures responsabilités de président de l’Assemblée nationale. Il l’a affirmé quelques instants après avoir officialisé sa candidature.

« Je remercie également le Président de la République, qui est la Haute autorité de l’Union sacrée. Le peuple congolais sera correctement représenté dans cette salle, et sa voix, ses desiderata, ses cris de détresse seront relayés par les honorables députés. Ce sera un véritable temple de la démocratie », a-t-il déclaré devant la presse, en annonçant ses priorités : la pacification de l’Est du pays et l’éradication de la pauvreté qui gangrène la majorité des Congolais.

Kamerhe pourra compter sur le Dr. Jean-Claude Tshilumbayi, également candidat unique au poste de 1er vice-président du bureau définitif de la chambre basse. Intellectuel de haut niveau, doté d’un sens aigu de l’analyse de situation et de la résolution de problèmes, ce professeur des universités est un véritable atout pour Vital Kamerhe, voire un partenaire pour accomplir cette mission, permettant au Président Félix Tshisekedi d’offrir aux Congolais plus d’emplois et de sécurité, ainsi qu’une amélioration des conditions sociales.

Kamerhe-Tshilumbayi symbolisera désormais la parfaite harmonie entre l’UNC et l’UDPS, faisant mentir ceux qui ont faussement accusé l’ancien vice-Premier ministre en charge de l’Économie de rouler pour son propre compte.

Par ailleurs, les postes brigués par Kamerhe et Tshilumbayi sont les seuls à respecter le ticket connu de l’Union sacrée de la Nation. Pour d’autres sièges dans le bureau définitif de l’Assemblée nationale, certains députés de l’USN ont choisi d’aller à l’encontre de la ligne tracée par le présidium. C’est le cas, notamment, d’Antipas Mbusa Nyamwisi, ministre sortant de la Coopération régionale, qui a remis lundi sa candidature au poste de deuxième vice-président, concurrençant ainsi celle de Christophe Mboso, officiellement candidat de l’USN à cette fonction.

À la questure, contre toute attente, le député national Dhédhé Mupasa a déposé sa candidature pour défier son collègue Serge Bahati, aligné par l’Union sacrée de la Nation.

Au poste de questeur adjoint, Roger Ron Bimwala a choisi d’affronter Caroline Bemba Bamanisa, sœur biologique de Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre en charge de la Défense, également listée dans le ticket USN.

Dans les rangs de l’opposition, la guerre est ouverte entre Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et la Dynamique progressiste (DYPRO) de Constant Mutamba. Ce dernier a postulé au poste de rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale, tandis que le camp Katumbi revendique cette fonction exclusivement réservée à l’opposition. Les Katumbistes ont aligné Dominique Munongo et mis en garde Constant Mutamba, accusé de prendre la politique comme une « blague ».

Les candidatures étant déposées, la lutte est désormais ouverte pour tous les postes… sauf probablement pour la présidence et la première vice-présidence.

Infos27

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