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Kinshasa
30 juin, 2024 - 21:02:30
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Loin d’être une simple formalité, Investiture du Gouvernement Sumwina : Un test de l’unité au sein de la Majorité

La composition récemment dévoilée du gouvernement Judith Sumwina a jeté les premières étincelles de discorde au cœur de l’Union Sacrée de la Nation, déclenchant un ballet politique où chaque faction semble jouer sa partition. Malgré les efforts d’Augustin Kabuya, le coordonnateur de la majorité parlementaire, pour apaiser les tensions lors d’une réunion cruciale des chefs des regroupements de la majorité parlementaire, à l’hémicycle du Palais du peuple, les lignes de fracture ne semblent pas prêtes à se refermer. Une pétition serait lancée pour bloquer l’investiture du gouvernement, soulignant une représentation inégale des provinces et un mépris des accords préalablement établis concernant le poids politique de chaque faction. Ce mouvement, oscillant entre chantage et cri d’alerte, pose un défi de taille pour Augustin Kabuya : celui de consolider l’unité et la discipline tout en lissant les aspérités d’un paysage politique fracturé. Dans cette perception, l’investiture du gouvernement Sumwina ne se profile plus seulement comme une formalité, mais comme un véritable baromètre de la solidité des alliances au sein de la majorité parlementaire. La population, déjà épuisée par ce qui a été une interminable attente d’un nouveau gouvernement suite à six mois de formation de la majorité parlementaire et de négociations acharnées, craint désormais l’ouverture d’un autre cycle de pourparlers. Ce que souhaite avant tout le public, c’est que le nouvel exécutif passe à l’action.

Comment surmonter l’obstacle de la “représentation nationale”, invoqué par certains députés pour bloquer l’investiture du gouvernement Suminwa ? Cette question, aussi cruciale qu’inexplorée, persiste après la réunion du coordonnateur de la majorité parlementaire, des membres du présidium de l’Union sacrée et des chefs de regroupements politiques, vendredi 31 mai dernier.

Augustin Kabuya avait opté pour la discrétion, écartant les rumeurs des réseaux sociaux et différant toute déclaration jusqu’à la remise d’un rapport au président de la République. Cette réserve pourrait indiquer une préparation à des ajustements politiques fins, essentiels pour contrer les frondeurs. Au cœur de l’agitation, une perception d’injustice, nourrie par l’omission des intérêts des différents blocs de l’USN et l’ignorance des listes de nominations proposées par les coalitions. Ce sentiment  a provoqué un ressentiment parmi les chefs de groupement, qui voient en Kabuya le médiateur pour relayer leur frustration auprès du président Félix Tshisekedi.

Selon les indiscrétions, lors du rendez-vous du 31 mai avec le secrétaire général de l’UDPS, les dirigeants des partis et regroupements de l’Union sacrée ont présenté leurs griefs à soumettre au Chef de l’État. Les membres lésés espèrent soit une compensation, soit une recomposition du gouvernement. La première option semble réalisable, notamment dans la nomination aux postes clés des entreprises et établissements publics. Quant à la recomposition gouvernementale, elle paraît peu probable.
Déjà apprend-on, la Première ministre entreprend de contacts directs avec les frustrés.

Après six mois marqués par la mise en place de la majorité parlementaire et par d’intenses négociations, le gouvernement Suminwa est désormais formé et attendu pour agir. La population, fatiguée par cette longue période de préparation, redoute l’éventualité d’un nouveau cycle de négociations. Une telle situation pourrait instaurer un précédent regrettable, renforçant l’impatience et le mécontentement général.

Ainsi, pris entre les attentes concrètes des revendicateurs et l’urgence d’investir le gouvernement avant le 15 juin, Augustin Kabuya doit œuvrer à apaiser les tensions persistantes. Sa capacité à jouer pour la stabilisation de la machine USN sera véritablement mise à l’épreuve lors du vote d’investiture à l’Assemblée nationale. Ce scrutin ne déterminera pas seulement l’avenir immédiat du gouvernement, mais aussi la cohésion au sein de l’USN et, par extension, la stabilité politique de la République démocratique du Congo.

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