Le conflit communautaire meurtrier qui oppose les Mbole aux Lengola est à la base des déplacements massifs de la population de Lubunga vers Kisangani. Le conflit prend de l’ampleur et a atteint les territoires d’Ubundu, Opala et Isangi. A la base, il y a cette querelle autour de la gestion des terres de Lubunga sur la rive sœur de la ville de Kisangani. Dans la recherche des voies et moyens d’éradiquer ce conflit communautaire, les élus de la Tshopo sont allés, mardi 4 juin, solliciter l’implication du bureau Kamerhe qui devra, à son tour, obtenir de l’exécutif central, des mesures urgentes visant à mettre fin aux conflits communautaires qui insécurisent les Tshopolais depuis plusieurs mois.
Le caucus des élus de la province de la Tshopo a échangé, mardi 4 juin avec le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Ils sont allés solliciter du bureau de la chambre basse du Parlement une implication active afin d’obtenir du gouvernement central, des mesures urgentes visant à mettre fin aux conflits communautaires qui insécurisent les Tshopolais depuis plusieurs mois.
Il s’agit notamment du conflit meurtrier entre les communautés Mbole et Lengola ; lesquelles se disputent les terres de Lubunga sur la rive sœur de la ville de Kisangani. Cette situation est à la base des déplacements massifs de la population de Lubunga vers Kisangani. Le conflit prend de l’ampleur et a atteint les territoires d’Ubundu, Opala et Isangi.
« Cette situation risque de faire exploser la province entière, à l’instar du Nord-Kivu où l’insécurité a atteint un niveau supérieur. Il est impératif de prendre de fortes décisions et d’intervenir immédiatement sur le terrain pour mettre fin à cette hémorragie qui menace notre province », a déclaré le député Justin Bendesana, élu de Bafwasende, président du caucus des députés nationaux de la Tshopo.
Il faut rappeler que ce conflit est parti de la cession par l’autorité coutumière de 4000 hectares de terre à une société de la place, avec comme conséquence : la délocalisation la population locale, alors que la compétence revient à l’Assemblée nationale pour toute cession allant au-delà de 2000 hectares.
Dans leurs attentes, les élus de la Tshopo suggèrent notamment la suspension de cette cession et la relocalisation de la population.
Ils exigent aussi l’envoi, sur place, d’une force d’intervention pour procéder au désarmement de tous les fauteurs de troubles.
« Une table ronde mettant ensemble les différentes communautés, la Société civile et l’Etat doit être convoquée en vue d’échanger autour des solutions aux multiples problèmes qui rongent la Tshopo », a exposé Justin Bendesana.
Réagissant à ces doléances, Vital Kamerhe a pris acte de ces suggestions et promis d’en faire part au chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, comme il l’a fait pour la situation du Nord-Kivu.
Vital Kamerhe a par ailleurs annoncé une mission humanitaire de l’Assemblée nationale, dans les tout prochains jours, pour non seulement assister les victimes, mais aussi s’enquérir de la situation sur le terrain avant d’en débattre à l’hémicycle.
St Augustin K.