Le Président de la République et son gouvernement sont pleinement investis dans l’objectif de désengorger les grandes agglomérations du pays. Le lancement des travaux de construction des deux premières rocades sud-est et sud-ouest, le samedi 22 juin à Kinshasa, dans le quartier de Mitendi, situé dans la commune de Mont-Ngafula, en est une illustration concrète. Cela témoigne d’une volonté déterminée d’améliorer la fluidité de la circulation et la qualité de vie des citoyens. Ces réalisations constituent en effet les premiers fruits de la révision de la convention signée en avril 2008 entre la République démocratique du Congo et le Groupe des entreprises chinoises (GEC) pour l’exploitation des minerais à travers la coentreprise Sicomines.
Au cours d’une imposante cérémonie tenue samedi 22 juin dans le quartier de Mitendi, situé à la périphérie ouest de la ville de Kinshasa, le Président de la République Félix Tshisekedi a donné le coup d’envoi des travaux de construction des rocades Sud-ouest et Sud-est de la capitale.
Il s’agit globalement d’une voie périphérique asphaltée à grande vitesse s’étendant sur 63 kilomètres à double sens. Selon l’itinéraire prévu, la première rocade Sud-Ouest partira du quartier Mbudi (commune de Mont Ngafula), longeant la Route de Caravane jusqu’à Mitendi pour rejoindre la deuxième rocade Sud-Est qui partira de Mitendi jusqu’à l’aéroport international de N’djili, traversant les communes de Mont Ngafula, N’djili, Kimbanseke et N’sele.
Les travaux de construction de cette route périphérique moderne devraient s’étendre sur une période d’environ trois ans, pour un coût total de 300 millions de dollars américains, entièrement financés dans le cadre du programme sino-congolais suite à la signature de l’avenant 5 le 14 mars dernier entre le gouvernement congolais et le Groupement des Entreprises Chinoises.
« La construction de cette rocade s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de développement d’une route périphérique qui formera une boucle autour de la ville de Kinshasa », a déclaré Nicodème Nzau, Directeur Général de l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT).
Selon lui, ce projet devrait permettre de “réduire les coûts et les temps de transport dans la ville, d’accroître le volume des activités économiques dans la zone du projet, de diminuer les embouteillages et d’améliorer les conditions de vie des habitants riverains”. Deux autres rocades seront construites dans la deuxième phase du projet afin de compléter la boucle entourant la ville de Kinshasa.
Présent lors de cette cérémonie, l’ambassadeur de la Chine en RDC a salué la concrétisation de ce projet qui témoigne de la mise en œuvre des engagements pris par les deux parties et qui renforce la coopération sino-congolaise. « La construction des rocades de Kinshasa marque un nouveau chapitre d’infrastructures dans le cadre de la coopération sino-congolaise », a-t-il conclu.
De son côté, le ministre des Infrastructures et des Travaux Publics, Alexis Gisaro, a souligné que cet ouvrage inaugure une série de projets de modernisation des infrastructures, dont la plupart des études sont déjà achevées ou en cours pour d’autres. Il s’agit, entre autres, des routes Lanterne-Tshela (Kongo Central), Route Kananga-Kalambambuji (Kasaï Occidental), route Bukavu-Kamanyola-Uvira (Sud-Kivu), etc. Toutes ces routes sont financées dans le cadre du programme sino-congolais révisé.
Dans le cadre de ce projet, le ministre des Infrastructures et des Travaux Publics a annoncé l’expropriation de plusieurs parcelles privées situées le long du tracé de cette rocade. Des échangeurs, des ponts et des passages à niveau seront également construits sur le tracé, les études de faisabilité ayant été réalisées depuis 2014.
Le nouveau gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, a quant à lui insisté sur le respect des normes internationales en matière de construction routière et a appelé les Kinois à faire preuve d’un sens élevé de citoyenneté pour préserver les infrastructures qui émergeront du sol. Selon lui, les rocades de Kinshasa devraient considérablement résoudre le problème d’embouteillages dans la capitale.
En donnant le premier coup de pelle, le Chef de l’État attend des résultats concrets dans les trois prochaines années.
PM