La rentrée scolaire 2024-2025 risque de s’accompagner des mouvements de grève des enseignants dont le cahier des charges n’a jamais été vidé par la partie gouvernementale depuis plusieurs années. Le Syndicat national des enseignants du Congo (Syeco), section Kongo Central, vient de donner le ton. Cette centrale syndicale conditionne la prochaine rentrée scolaire (2024-2025) à la prise des résolutions idoines par rapport au cahier des charges des enseignants.
Les enseignants du Kongo Central sont exaspérés par la non-prise en compte de leurs revendications datant de près d’une décennie. Ils viennent de donner le signal et conditionnent la prochaine rentrée scolaire « 2024-2025) à la prise des résolutions idoines allant dans le sens de rencontrer leurs desiderata contenus dans ce cahier des charges. Au nombre desquels, on retient, entre autres, le respect, sans condition et ni atermoiements, du barème salarial à tous les niveaux du territoire national ; le paiement des indemnités de sortie honorable des enseignants retraités et ce, à partir de ce mois de juillet et sa continuité afin de les remplacer par des jeunes pédagogues en chômage ; le paiement de tous les nouvelles unités (NU) et les Non-payés (NP) de toutes les écoles publiques sans distinction aucune ; la suppression de la prise en charge des enseignants du secondaire par les parents ; le maintien aux postes des enseignants tombés malades en plein service jusqu’à la retraite et, enfin, l’octroi d’un salaire décent équivalant à 500$ par enseignant dès le mois de juillet 2024.
Au cas contraire, avertissent-ils, le gouvernement ainsi que tous les administratifs qui cherchent à tout moment à s’enrichir à le dos des chevaliers de la craie blanche seront tenus pour seuls responsables de ce qui pourrait arriver.
Le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO), par son secrétaire provincial Georges Dimbi Nsimba, l’a fait savoir dans une déclaration rendue publique au terme d’une rencontre des dirigeants syndicaux de cette centrale, le week-end dernier, à laquelle ont été associés les professionnels de la craie de la ville portuaire de Matadi.
Espérons que, cette fois-ci, les enseignants obtiendront gain de cause car, à chaque rentrée des classes, les mêmes problèmes se posent toujours et jamais on y a apporté des solutions durables. Le temps s’y prête bien, étant entendu que le chef de l’Etat a déjà instruit son gouvernement de s’engager des réflexions autour d’une politique salariale plus équitable pour mettre fin aux inégalités dans la rémunération.
St Augustin K.