L’ancien Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a été choisi comme candidat unique de l’Union sacrée, la majorité parlementaire en République démocratique du Congo, à la présidence du bureau définitif du Sénat. Cette décision a été prise à l’issue d’une réunion de la plateforme majoritaire, présidée tard vendredi par Augustin Kabuya, membre éminent du présidium de l’Union sacrée. Ce lundi 12 août, date prévue pour la campagne électorale, l’élection et l’installation du bureau définitif du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde se prépare à prendre les rênes de cette institution parlementaire prestigieuse. En tant que président du Sénat, il deviendrait le suppléant constitutionnel du Chef de l’État, une position clé dans l’architecture institutionnelle du pays.
Le bureau provisoire du Sénat de la République démocratique du Congo a annoncé, samedi 10 août, le nouveau calendrier de l’élection de son bureau définitif. Les candidats auront l’occasion dès ce lundi de présenter leurs messages de campagne avant l’étape de l’élection et de l’installation des membres du bureau définitif du Sénat.
La composition de ce bureau est un enjeu majeur pour le bon fonctionnement du Sénat, qui joue un rôle essentiel dans l’élaboration et l’adoption des lois en République démocratique du Congo.
Le choix porté sur Sama Lukonde
Un consensus s’est rapidement dégagé au sein de l’Union sacrée, la majorité parlementaire en République démocratique du Congo, autour de la candidature de l’ancien Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde pour la présidence du Sénat, ce dernier bénéficiant de la confiance du chef de l’Etat, autorité de référence de la majorité.
Cependant, cette clarté et cette cohésion autour de la présidence du Sénat ne se retrouvent pas pour les autres postes du bureau définitif. Le ticket présenté par la suite ne fait pas l’unanimité. Ce qui sous-tend la poursuite des discussions, et rien ne semble encore figé. L’on pourrait peut-être attendre jusqu’à la dernière minute pour atteindre un consensus sur les autres positions clés. Cette attente témoigne des équilibres délicats et des enjeux stratégiques qui sous-tendent ces décisions au sein de la majorité parlementaire.
Biographie de Sama Lukonde Kyenge.
Né le 4 août 1977 à Paris, Sama Lukonde Kyenge est le fils de Faustine Mwansa et de Stéphane Lukonde Kyenge, une figure emblématique de la politique katangaise, tragiquement assassinée en 2001. Ingénieur de formation, il a débuté sa carrière professionnelle en Afrique du Sud chez Multichoice Africa, avant de retourner au pays en 2001. Là, il s’est engagé dans le secteur minier jusqu’en 2004, travaillant sur un projet de partenariat entre la Gécamines, Edina, et Triples K sur les sites de Kamwale, Luisha, et Kabolela.
Son parcours s’est enrichi en 2005 lorsqu’il a pris la gestion d’une usine de cuivre, Small Mineral Services, avant de devenir consultant pour plusieurs sociétés privées œuvrant dans le secteur minier, telles que Métal Mines, Huashin, et Rubamin, pour ne citer que celles-là.
Débuts en politique
Baigné dans la politique depuis son plus jeune âge, Sama Lukonde Kyenge s’engage formellement dans ce domaine en 2003. En 2006, il entame son parcours en tant que Député national, mandat qu’il exerce jusqu’en 2011. En 2015, il fait son entrée au gouvernement central, nommé ministre de la Jeunesse, des Sports et Loisirs. Cette même année, il est désigné président de la Conférence des ministres de la Jeunesse des pays membres de la Francophonie.
Sa quête pour une meilleure gouvernance et un État de droit plus fort se concrétise cette même année, lorsqu’il prend la décision, rare parmi ses pairs, de renoncer à ses avantages en démissionnant du gouvernement central.
Le 15 février 2021, il est nommé Premier ministre En février 2024, à la suite de son élection en tant que Député national, il démissionne de son poste de Premier ministre. Elu sénateur, il renonce ainsi à son siège de Député national à l’Assemblée nationale.
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