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18 septembre, 2024 - 04:04:52
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Des propos rassurants du ministre de la Santé publique sur la variole du singe en RDC : « Il n’y a pas à s’inquiéter »

Lors d’un briefing spécial tenu jeudi 15 août en direct sur la télévision nationale (RTNC), le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, a tenu à apaiser les craintes concernant l’épidémie de Mpox, communément appelée variole de singe. Il a souligné que bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ait signalé une augmentation récente des cas, il n’y a pas lieu de paniquer. L’OMS a alerté sur la situation en raison de la montée des cas au niveau mondial, mais la situation en République Démocratique du Congo (RDC) reste sous contrôle, bien que la maladie y évolue de manière endémique. Selon Samuel Roger Kamba, la gestion de cette épidémie nécessite non seulement une sensibilisation accrue aux symptômes visibles mais aussi une attention particulière aux modes de transmission plus discrets afin de mieux protéger les populations à risque et contenir la propagation de la maladie.

Le ministre a précisé que l’Africa CDC a qualifié cette épidémie d’urgence de portée continentale en raison de la propagation du virus à 17 pays, indiquant ainsi la nécessité d’une vigilance accrue pour éviter une propagation incontrôlable. La transmission sexuelle du Mpox, souvent asymptomatique, représente un risque particulier, ce qui renforce l’importance de diffuser largement les mesures de prévention.
10 cas à Kinshasa. Equateur, la province la plus touchée avec plus de 5000 cas.

En RDC, les statistiques pour l’année 2024 montrent 15 664 cas confirmés de Mpox et 548 décès. Les provinces les plus touchées sont l’Équateur avec plus de 5 000 cas, suivies du Sud-Kivu, Tshuapa, et Tshopo, tandis que Kinshasa enregistre environ 10 cas. Actuellement, aucun traitement spécifique n’est disponible pour le Mpox dans le pays.

Le ministre a expliqué que la vaccination est cruciale pour contrôler l’épidémie. « La vaccination, c’est l’une des solutions. Mais ce n’est pas la seule solution. La première solution, c’est la prévention. Quand on la possibilité d’éviter la maladie, il faut l’éviter », a-t-il conseillé.

Étant donné que le Mpox est une variante de la variole humaine, une maladie contre laquelle les générations précédentes étaient protégées par la vaccination, la génération actuelle est plus vulnérable en raison de l’absence de cette protection. Le plan stratégique du gouvernement prévoit la vaccination de 2,5 millions de personnes, nécessitant environ 3,5 millions de doses de vaccins, dont les coûts sont élevés. La mobilisation de la communauté internationale est donc essentielle pour financer l’acquisition de ces vaccins.

En outre, le ministre a annoncé la création d’un centre de communication au sein du ministère de la Santé pour assurer une communication claire et régulière sur la maladie, en collaboration avec le ministère de la Communication et des Médias. La prévention demeure la première ligne de défense contre la maladie, et les mesures préventives doivent être largement diffusées pour éviter une propagation davantage. « Il y aura un seul centre de communication au niveau du ministère de la Santé en vue de bien communiquer sur cette maladie. Chaque semaine on va communiquer. Nous aurons une communication de très haut niveau en collaboration avec le ministère de la Communication et medias », a fait savoir le ministre Samuel Roger Kamba.

Par ailleurs, pour reconnaître le Mpox, ou variole de singe, il est relativement facile d’identifier les symptômes visibles, a expliqué le ministre de la Santé. « En général, la maladie débute comme beaucoup d’autres infections virales, avec des signes classiques tels que des maux de tête, de la fièvre, et des douleurs musculaires. Progressivement, des boutons apparaissent, souvent d’abord sur le visage et les mains, y compris les paumes des mains. Ces boutons se propagent ensuite sur d’autres parties du corps, facilitant ainsi la reconnaissance de la maladie, car elle n’est pas discrète », a-t-il expliqué.

Cependant, le ministre a fait savoir qu’il existe des formes de la maladie qui sont moins évidentes, notamment la forme de transmission sexuelle. Cette variante représente un défi particulier pour les scientifiques et les décideurs. Historiquement, le Mpox se transmettait principalement par le contact direct avec des animaux infectés, comme lors de la manipulation ou de la consommation de viande d’animaux morts. Cette forme de transmission est bien connue et plus facile à prévenir grâce à l’évitement du contact avec les animaux potentiellement infectés.
Aujourd’hui, une nouvelle forme de transmission a émergé, surtout observée récemment dans certaines régions occidentales : la transmission sexuelle. Cette forme de transmission est préoccupante car elle présente des symptômes moins visibles. Bien que des boutons apparaissent toujours, ils se manifestent principalement dans la région génitale, ce qui les rend moins détectables. Cette variante a été particulièrement observée chez les travailleurs du sexe, notamment à l’est du pays, où l’on constate une augmentation des cas de transmission sexuelle, a indiqué Samuel Roger Kamba. Et la difficulté principale avec cette forme de transmission est le manque de signes apparents, ce qui complique la détection et la prévention de la propagation.

Ainsi, la gestion de cette épidémie nécessite non seulement une sensibilisation accrue aux symptômes visibles mais aussi une attention particulière aux modes de transmission plus discrets. Les stratégies de contrôle doivent donc inclure des mesures adaptées pour ces nouvelles dynamiques de transmission afin de mieux protéger les populations à risque et contenir la propagation de la maladie.

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