Il est profondément insupportable de se retrouver face à des cercueils blancs alignés à perte de vue dans un stade, un spectacle qui semble dénué de sens tant la communauté internationale reste indifférente à la cruauté des souffrances des Congolais. Les compatriotes du Nord-Kivu ont ainsi accompagné, avec une émotion mêlée de chagrin, les 200 déplacés victimes de l’intolérance d’un régime sanguinaire basé à Kigali, soutenu par des collabos congolais.
En tout, 268 vies innocentes ont été perdues en raison des conditions de vie catastrophiques dans les camps, aggravées par la malnutrition, le choléra, la malaria et d’autres maladies, exacerbées par l’agression rwandaise du territoire congolais.
Ce lundi 2 septembre 2024, le gouvernement congolais a procédé à l’inhumation de 200 corps de déplacés tués dans les camps autour de Goma. Ils ont été inhumés au cimetière de Genocost à Kibati, un lieu de mémoire dédié aux victimes de ces conflits alimentés par les forces de Paul Kagame, le président rwandais.
Kinshasa a dépêché à Goma une délégation gouvernementale, incluant la ministre des Droits humains, Chantal Chambu Mwavita, la ministre de la Jeunesse et de l’Éveil patriotique, Noëlla Ayeganagato, et la ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale, Nathalie Aziza Munana, pour la circonstance. La ministre Munana a représenté le chef de l’État, en déplacement en Chine, lors de la cérémonie d’enterrement collectif au Stade de l’Unité de Goma.
Les chiffres sont glaçants : sur 268 déplacés décédés récemment, 200 ont été enterrés ce lundi 2 septembre 2024, selon les autorités du Nord-Kivu. Ces décès sont survenus principalement en raison des conditions de vie déplorables dans les camps, aggravées par la malnutrition, le choléra, la malaria et d’autres maladies. La détresse des responsables des camps, qui ont rencontré le gouverneur militaire Peter Cirimwami, illustre la tragédie immense.
Le cimetière Genocost, où les inhumations ont eu lieu, est devenu le dernier refuge pour des milliers de victimes du conflit. Les 68 corps restants devront attendre dans les morgues de Goma jusqu’à leur prochaine inhumation.
Le drame humanitaire qui se déroule au Nord-Kivu souligne l’urgence d’une intervention ferme des autorités congolaises et de la communauté internationale. Les déplacés, déjà victimes d’une guerre imposée, continuent de mourir en silence, sans soins appropriés ni soutien suffisant.
Infos27