Un accord a été trouvé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda pour apaiser les tensions sécuritaires à l’est de la RDC lors de la 5e Réunion ministérielle de Luanda. La rencontre, sous la médiation angolaise, a abouti à un plan harmonisé prévoyant la neutralisation des FDLR et le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais. Ce rendez-vous, qui a consacré des avancées dans la résolution de la crise, a été salué par la communauté internationale, notamment par l’Union européenne, qui appelle à la mise en œuvre rapide des engagements pour garantir une stabilité durable.
La 5e Réunion ministérielle de Luanda, tenue le samedi 12 octobre, sous l’égide de la médiation angolaise, a marqué un tournant dans la crise sécuritaire qui oppose la République démocratique du Congo (RDC) au Rwanda. Lors de cette rencontre, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont convenu d’un accord visant à apaiser les tensions dans l’Est de la RDC. Parmi les principaux points abordés, l’appel au respect strict du cessez-le-feu signé le 4 août 2024 a été réitéré.
Le document paraphé par les deux parties constitue un plan harmonisé qui se décline en deux axes majeurs. D’une part, il prévoit la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). D’autre part, le désengagement des troupes rwandaises présentes en territoire congolais a été acté, un point particulièrement sensible pour les autorités de Kinshasa. La délégation rwandaise a affirmé son adhésion à ce plan, en conformité avec les recommandations formulées dans le rapport d’experts en renseignement publié les 29 et 30 août 2024. La RDC, quant à elle, a insisté sur la nécessité d’une mise en œuvre simultanée et coordonnée de ces engagements, afin d’éviter tout déséquilibre sur le terrain.
Pour de nombreux observateurs, cette rencontre consacre des avancées notables, notamment en ce qui concerne la reconnaissance implicite par le Rwanda de la présence de ses troupes en territoire congolais. Selon Juvénal Munubo, ancien député nationale de la RDC, natif de Walikale et observateur averti des dynamiques régionales, il s’agit d’un tournant historique. C’est la première fois que le Rwanda, par l’adoption du plan de retrait des Forces de défense rwandaises (RDF), admet sa présence militaire en RDC, une revendication longtemps contestée. Cette évolution diplomatique constitue une victoire pour la RDC et reflète l’efficacité de la stratégie de Kinshasa dans ses relations avec Kigali.
La communauté internationale, à travers l’Union européenne (UE), a salué les résultats encourageants de cette réunion. L’UE a reconnu le rôle crucial joué par l’Angola dans la facilitation des négociations et a encouragé les deux pays à respecter les engagements pris. Nabila Massrali, porte-parole de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité, a publié sur son compte X un message appelant à la mise en œuvre rapide et intégrale des accords, afin de garantir la paix et la stabilité à long terme dans la région des Grands Lacs.
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