Sous le thème percutant « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ? », les travaux des états généraux de la Justice ont été ouverts mercredi 6 novembre à Kinshasa, offrant une tribune inédite pour repenser le secteur judiciaire. Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature, a souligné l’engagement du président Félix Tshisekedi à ériger une justice intègre et indépendante comme socle de l’État de droit en RDC. Selon lui, ces assises représentent une opportunité cruciale pour diagnostiquer, avec franchise, les maux de la justice et pour bâtir un avenir où l’équité et la dignité humaine soient au cœur des réformes.
Sous le thème interpellant « Pourquoi la justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ? », les États généraux de la Justice ont été officiellement ouverts mercredi 6 novembre au centre financier de Kinshasa. Ce rendez-vous national, orchestré par le ministère de la Justice et le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), marque un moment crucial pour le renouveau du secteur judiciaire en République démocratique du Congo.
Prenant la parole, Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et du CSM, a salué l’engagement inébranlable du président Félix Tshisekedi en faveur de la justice, un pilier fondamental de sa vision pour un État de droit renforcé. « Depuis son accession au pouvoir, le Président a placé la justice au cœur de sa gouvernance, affirmant sa détermination à en faire un pilier de la démocratie congolaise », a déclaré Kamuleta. Pour lui, cette détermination est une preuve éclatante de la volonté de Tshisekedi de réformer en profondeur l’appareil judiciaire du pays.
Dieudonné Kamuleta n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude envers le gouvernement pour avoir mis en œuvre les mesures nécessaires à la tenue de ces assises. Grâce au soutien du ministère de la Justice, ces États généraux représentent une étape cruciale vers un diagnostic transparent et une réforme en profondeur du système judiciaire. Le président du CSM a réitéré son soutien à la vision présidentielle, soulignant que le pouvoir judiciaire adhère pleinement à cet idéal de justice indépendante et équitable.
États généraux de 2015 : un socle pour les réformes actuelles
Dieudonné Kamuleta a rappelé qu’en 2015, des États généraux de la Justice avaient déjà été organisés à Kinshasa dans le but d’évaluer les défis et les faiblesses du système judiciaire. À cette époque, les travaux avaient permis de formuler 350 recommandations, portant sur des questions essentielles telles que l’indépendance de la justice, la lutte contre l’impunité et l’accessibilité à la justice pour tous. Ces recommandations visaient à assurer une justice protectrice des droits des citoyens et à instaurer des structures pour le suivi de ces réformes.
Près de neuf ans plus tard, la nécessité de revisiter ces recommandations est apparue comme une évidence pour Kamuleta. « Nous voilà à nouveau réunis pour réfléchir aux solutions de guérison pour notre système judiciaire », a-t-il affirmé avec conviction. Il a insisté sur l’urgence d’une évaluation franche des mesures déjà mises en œuvre depuis 2015, pour permettre aux nouvelles assises de bâtir sur des bases solides et d’adapter les recommandations aux réalités actuelles.
Un appel à la franchise et à la transparence
Le président du CSM a exhorté les participants aux assises à faire preuve d’une sincérité sans faille dans l’évaluation des faiblesses du secteur judiciaire. Selon lui, la réussite des États généraux dépendra de la capacité des acteurs à poser un diagnostic rigoureux, sans compromis, pour identifier les solutions les plus adaptées aux besoins de la population. « Nous devons poser un véritable diagnostic afin de proposer des solutions concrètes, objectives et adaptées aux réalités congolaises, en plaçant la dignité humaine au centre de toutes les réformes », a-t-il déclaré, insistant sur la dimension humaine de la justice. Il a conclu son speech en réitérant l’engagement du Conseil supérieur de la magistrature pour une justice impartiale, accessible et inspirant la confiance des citoyens. Face aux défis colossaux, il a affirmé que le pouvoir judiciaire resterait déterminé et sans compromis dans la quête d’un système judiciaire capable de garantir l’équilibre et la paix sociale.
Moment de vérité pour la justice congolaise
Ces assises ouvertes par le chef de l’État Félix Tshisekedi, en présence de plusieurs figures judiciaires et politiques, s’annoncent décisives pour l’avenir de la justice en RDC. L’ensemble de la nation attend de ces États généraux qu’ils jettent les bases d’une justice renouvelée, à la hauteur des aspirations de la population, intégrant les principes d’indépendance, d’équité et de transparence. En cette période charnière, la République démocratique du Congo se tient à un tournant, espérant voir émerger une justice refondée et digne de sa vocation de garante des droits et libertés.
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