Le ministre du Tourisme, Didier Mpambia, a levé le voile sur une série de réformes audacieuses visant à transformer le secteur touristique en pilier économique stratégique de la RDC. De la création d’une identité nationale forte, “RDC, Cœur de l’Afrique”, à l’instauration d’un cadre juridique structurant, ces mesures ambitionnent de valoriser les richesses naturelles et culturelles du pays tout en renforçant son attractivité internationale.
Le ministre du Tourisme, Didier Mpambia, a présenté à la presse une série de réformes stratégiques visant à libérer le potentiel touristique de la République démocratique du Congo et à diversifier son économie. Cette initiative s’inscrit dans une démarche de valorisation des richesses naturelles et culturelles du pays pour restaurer la fierté nationale.
Positionnement ambitieux : “RDC, Cœur de l’Afrique”
D’entrée de jeu, Didier Mpambia a dévoilé une nouvelle identité nationale pour le secteur : “RDC, Cœur de l’Afrique”, un slogan porteur d’espoir et de symbolisme. « Quand le cœur s’arrête de battre, tout meurt », a-t-il expliqué, soulignant l’importance stratégique de la RDC, à la fois comme moteur écologique grâce à ses immenses forêts, et comme trait d’union continental avec son fleuve majestueux.
Par ailleurs, le ministre a annoncé la mise en place d’une politique nationale du tourisme, jusqu’ici inexistante, et la création d’un cadre juridique clair pour structurer et renforcer le secteur. Ces mesures visent à transformer durablement l’industrie touristique en levier de croissance.
Pour Didier Mpambia, l’amélioration de l’image de la RDC à l’international est un enjeu crucial. Il a évoqué la conceptualisation des villages touristiques, une initiative qui offrira aux visiteurs une immersion authentique dans les paysages et cultures congolaises. « La perception négative est le premier frein à la destination. Nous devons produire et diffuser des images positives pour inverser cette tendance », a-t-il martelé.
L’acquisition d’un visa électronique figure parmi les réformes majeures. Selon le ministre, les procédures complexes et coûteuses découragent les touristes potentiels. En collaboration avec le ministère des Affaires étrangères, cette réforme devrait être effective dès début 2025. « Il faut des démarches simples, rapides et accessibles. Ce sera une avancée importante », a-t-il déclaré.
De plus, des discussions sont en cours avec la Direction Générale de Migration (DGM) et la Régie des Voies Aériennes (RVA) pour améliorer l’accueil des touristes dès leur arrivée dans le pays. Une meilleure gestion de l’hospitalité et des infrastructures de transport, d’hébergement, et de restauration est également au cœur des priorités.
Secteur pourvoyeur d’emplois
Le ministre a souligné le rôle du tourisme comme moteur de création d’emplois et d’amélioration du pouvoir d’achat des Congolais. Il a rappelé que cette vision s’aligne sur celle du président Félix Tshisekedi, centrée sur le développement économique inclusif et la lutte contre le chômage.
Semaine congolaise du tourisme : vers une institutionnalisation
Didier Mpambia a également annoncé la tenue de la quatrième édition de la Semaine congolaise du tourisme, prévue du 26 au 30 novembre, sous le thème “Tourisme et Paix”. Pour pérenniser cet événement, le ministre et son équipe finalisent un décret qui sera soumis à la Première ministre.
Avec des initiatives structurantes, une vision claire, et une détermination affichée, Didier Mpambia trace les contours d’un secteur touristique capable de redonner à la RDC la place qu’elle mérite sur la scène internationale. Dans un contexte global où le tourisme durable prend de l’ampleur, le potentiel unique du pays, associé à ces réformes, pourrait en faire une destination phare en Afrique.
Christian Kamba