Le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a profité de la commémoration du 60ᵉ anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite pour adresser un message sans ambiguïté à l’Église catholique, lors de la grande messe célébrée le 2 décembre à Isiro, dans la province du Haut-Uélé. S’inscrivant dans un contexte marqué par des prises de position cléricales controversées, notamment à Kinshasa, le Président a rappelé l’Église à son rôle fondamental : celui d’un guide impartial, enraciné dans sa vocation spirituelle et détaché des influences partisanes. « L’Église doit être réellement au milieu du village », a martelé Félix Tshisekedi devant un parterre de fidèles et de pèlerins venus en masse pour cette célébration historique. Cette interpellation intervient alors que certaines déclarations émanant d’hommes en soutane et col blanc suscitent un malaise croissant dans l’opinion publique, brouillant les lignes entre l’engagement religieux et l’arène politique. Dans le même élan, Félix Tshisekedi a adressé un appel poignant aux jeunes, comparant la situation actuelle du pays aux défis qui avaient conduit au sacrifice de la Bienheureuse Anuarite il y a six décennies. « N’écoutez pas les chants des sirènes qui visent à vous maintenir dans l’asservissement », a-t-il averti, appelant à une vigilance citoyenne face aux manipulations qui cherchent à instrumentaliser une population déjà éprouvée.
Dans une adresse empreinte de gravité et de solennité, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a profité de la tribune offerte lors de la messe commémorant le 60ᵉ anniversaire du martyre de la Bienheureuse Anuarite, lundi 2 décembre à Isiro, pour rappeler l’Église catholique à une posture d’impartialité, digne de sa vocation. À un moment où certaines voix ecclésiastiques semblent brouiller les frontières entre le spirituel et le politique, le Chef de l’État a exhorté l’Église à « être réellement au milieu du village ». Ce rappel à l’ordre, accueilli par une ovation des fidèles, intervient alors que des prises de position cléricales, particulièrement à Kinshasa, suscitent un malaise croissant quant à l’équilibre délicat entre engagement religieux et rôle politique.
Dans son allocution, Félix Tshisekedi a réaffirmé le soutien matériel du gouvernement pour la construction du Grand Sanctuaire Anuarite, symbole de résilience et de modèle pour la jeunesse congolaise. « Les fonds nécessaires sont en cours de mobilisation. Mais pour y parvenir, nous avons besoin de paix », a-t-il déclaré, reliant ce projet ambitieux à la quête de stabilité nationale. Le Président a également mis en garde les jeunes contre les manipulations et les discours d’aliénation, comparant les défis actuels à ceux ayant conduit au martyre de la Bienheureuse Anuarite.
Son message est d’autant plus significatif qu’il résonne dans une région marquée par des décennies de conflits. « N’écoutez pas les chants des sirènes qui visent à vous maintenir dans l’asservissement », a-t-il lancé, rappelant à tous l’importance d’un engagement citoyen lucide et éclairé.
Dans un geste de soutien concret, Félix Tshisekedi a offert un véhicule tout-terrain à l’Évêque d’Isiro-Niangara, Mgr Dieudonné Madrapile, pour renforcer son action pastorale. Ce geste, hautement symbolique, témoigne de la volonté présidentielle d’accompagner l’Église dans son rôle de guide spirituel tout en soulignant la nécessité d’une séparation claire entre le spirituel et le temporel.
La célébration, présidée par l’Archevêque métropolitain de Kisangani, Mgr Dieudonné Utembi, a rassemblé près d’un million de fidèles et de pèlerins sur l’aérodrome d’Isiro, transformé pour l’occasion en un sanctuaire de foi et de mémoire. Les intervenants, dont le Nonce apostolique et des responsables de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), ont tour à tour exalté le courage et la foi de la Bienheureuse Anuarite.
Le parallèle établi entre son martyre en 1964 et les luttes actuelles pour une paix durable illustre une fois de plus la pertinence de cet événement dans le contexte congolais. La promesse de la béatification prochaine de Floribert Buana Chui, symbole contemporain d’intégrité et de sacrifice, ajoute une dimension d’espérance à cette commémoration, marquant un tournant dans la reconnaissance des figures congolaises de foi et de courage.
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