Neuf villes déjà connectées, un budget national enrichi de 82 millions USD, mais un long chemin reste à parcourir : la commission interministérielle sur la migration vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT) s’est réunie pour dresser un état des lieux. Sous la direction du ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, cette séance a permis de relancer un processus stratégique pour moderniser le paysage audiovisuel congolais et optimiser l’utilisation des fréquences au profit de l’économie numérique.
La commission interministérielle chargée de la migration vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT) s’est réunie jeudi 19 décembre 2024, au ministère de la Communication et Médias, pour faire le point sur l’état d’avancement de ce processus stratégique pour la République démocratique du Congo. Cette réunion marque une étape importante dans la mise en œuvre de l’instruction de l’Union internationale des télécommunications (UIT), qui exhorte les États membres à abandonner les fréquences analogiques au profit du numérique.
Présidée par Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, cette première session depuis l’installation du gouvernement Suminwa en juillet dernier a permis de dresser un bilan des actions menées et d’identifier les étapes nécessaires à l’accélération de la migration.
Un enjeu stratégique pour la RDC
La transition vers la TNT ne se limite pas à une simple modernisation audiovisuelle. Elle offre une opportunité économique majeure, en permettant au gouvernement de céder les fréquences analogiques libérées aux opérateurs télécoms, élargissant ainsi les bandes passantes nécessaires pour l’exploitation d’Internet.
À ce jour, seules neuf villes du pays bénéficient de la TNT, un déploiement initial qui a généré 82 millions USD pour le budget national. Cependant, quarante-six autres villes attendent encore d’être équipées, un défi évalué à 60 millions USD selon Georges Malutama, Coordonnateur de la Commission nationale de migration à la TNT (CNM-TNT).
Décisions clés de la réunion
La commission a adopté plusieurs mesures pour surmonter les obstacles rencontrés. Elle prévoit de lancer un appel d’offres restreintes dans les prochains jours pour sélectionner un prestataire capable de piloter la deuxième phase de la migration. « Nous avons discuté de la possibilité de recruter un prestataire qui travaillera en partenariat avec le CNM-TNT pour finaliser ce processus », a déclaré Patrick Muyaya. Parallèlement, une feuille de route a été validée pour encadrer les activités techniques et renforcer la communication publique sur les bienfaits de la migration.
Cette commission interministérielle regroupe les ministères du Budget, de l’Économie nationale, de la Justice, des Finances, ainsi que de la Culture, des Arts et du Patrimoine. Et la structure a pour mission de coordonner les actions entre les différents acteurs et de garantir le succès de la transition.
Pour le gouvernement Suminwa, cette migration représente une priorité dans la transformation numérique du pays. Elle ambitionne de positionner la RDC comme un acteur compétitif dans le domaine numérique tout en favorisant le développement de contenus locaux de qualité.
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