La République démocratique du Congo et le Japon ont signé deux accords stratégiques à Kinshasa, marquant une nouvelle étape dans leur coopération. Axés sur la réhabilitation du pont Maréchal de Matadi et le renforcement de la sécurité alimentaire, ces projets, d’un montant global de 18,2 millions USD, illustrent la volonté commune des deux nations de relever les défis socio-économiques tout en améliorant les infrastructures et les conditions de vie des populations congolaises.
La République démocratique du Congo (RDC) et le Japon ont renforcé leur partenariat de développement par la signature de deux accords majeurs, lundi 23 décembre 2024, à Kinshasa. Supervisée par le vice-premier ministre, ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo, la cérémonie s’est déroulée au ministère des Affaires étrangères, en présence de hauts responsables congolais et japonais.
La réhabilitation du pont Maréchal de Matadi
Le premier accord, d’un montant de plus de 15 millions USD, porte sur la réhabilitation du pont Maréchal à Matadi et de ses voies d’accès. Construit il y a 41 ans, ce pont constitue un axe stratégique pour la circulation des biens et des personnes entre les deux rives du fleuve Congo.
Ce projet vise à moderniser cette infrastructure clé, indispensable au développement économique de la région. Il contribuera à améliorer les échanges commerciaux et à fluidifier les déplacements des populations locales. La réhabilitation de cette structure emblématique est perçue comme un pas décisif vers la consolidation des infrastructures de transport en RDC.
Un programme pour la sécurité alimentaire
Le deuxième accord concerne un programme d’assistance alimentaire pour l’année fiscale 2024, financé à hauteur de 3,2 millions USD. Ce projet a pour objectif principal de répondre aux besoins urgents des populations vulnérables en RDC. Il prévoit la fourniture de tonnes de riz pour garantir un accès alimentaire adéquat, ainsi que le financement de projets agricoles visant à soutenir les communautés locales.
Ce programme s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer l’autonomie des ménages congolais et à lutter contre l’insécurité alimentaire qui touche une partie importante de la population.
Ces accords ont été signés par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État et ministre des Affaires étrangères, Coopération Internationale et Francophonie pour la RDC, et par l’ambassadeur japonais, Hidetoshi Ogawa, accompagné de Keiichi Okitsu, représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Lors de la cérémonie, les deux parties ont souligné l’importance de cette collaboration dans le cadre des efforts de développement durable en RDC. Les autorités congolaises ont exprimé leur gratitude envers le Japon pour son engagement constant en faveur du bien-être du peuple congolais.
Des perspectives prometteuses
Pour le gouvernement congolais, ces accords symbolisent un tournant décisif dans les relations bilatérales entre la RDC et le Japon. Ils traduisent une volonté commune d’apporter des réponses concrètes aux défis socio-économiques du pays tout en consolidant les infrastructures essentielles.
Le Japon, pour sa part, a réaffirmé son engagement à accompagner la RDC dans ses efforts de développement. « Ces projets témoignent de la profondeur de notre amitié et de notre détermination à bâtir ensemble un avenir prospère pour le peuple congolais », a déclaré l’ambassadeur Hidetoshi Ogawa.
Ces accords, axés sur des projets concrets et d’impact immédiat, renforcent la coopération entre les deux nations et ouvrent la voie à une collaboration encore plus étroite dans les années à venir. Un partenariat qui, à travers des initiatives ciblées, vise à améliorer les conditions de vie des Congolais tout en soutenant les priorités stratégiques du pays.
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