Trente neuvième Président des États-Unis d’Amérique entre 1977 et 1981, Jimmy Carter, 100 ans, est décédé, dimanche 29 décembre 2024, plus d’un an après être entré en soins palliatifs, à son domicile de Plains, en Géorgie. Si plusieurs Chefs d’Etat dans le monde ont rendu hommage à cet ancien Président américain, en République démocratique du Congo (RDC) le Président Félix Tshisekedi n’est pas resté indifférent. Le lundi 30 décembre 2024, il a rendu « hommage à un homme d’État exceptionnel qui a marqué l’histoire particulièrement par ses actions en faveur de la démocratie, de la paix et des droits humains. Soulignant que ses valeurs demeurent une source d’inspiration pour le monde entier », peut-on lire sur le compte X de la présidence.
Lui qui a exprimé sa compassion à l’endroit du peuple américain et de la famille Jimmy Carter, Félix Tshisekedi a salué l’héritage durable de ce dernier à travers la Fondation Carter, notamment pour ses contributions dans la promotion de la paix et de la démocratie.
Fondé par Jimmy Carter, le Centre Carter a joué un rôle important au cours des élections générales du 20 décembre 2023 en RDC. Il a placé 44 experts et observateurs internationaux à travers la Mission internationale d’observation des élections (MIOE), dont 24 à long terme dans 12 provinces. Dans le cadre de cette mission, les préparatifs techniques, la campagne, la collecte des résultats et la gestion des litiges électoraux ont été évalués.
Dans son rapport final publié en juillet 2024, le Centre Carter a relevé des améliorations par rapport aux cycles électoraux précédents, tout en dénonçant des irrégularités, notamment dans la compilation des résultats. Le rapport a formulé 47 recommandations pour renforcer la transparence et l’inclusivité des processus électoraux en RDC.
L’intervention de Jimmy Carter en Afrique subsaharienne ne s’est pas restreinte à la démocratisation. En 1978, alors qu’il était président des États-Unis, il avait adopté un mémorandum qui faisait de l’aide sécuritaire au Zaïre une priorité pour la sécurité nationale des États-Unis. Ce soutien comprenait des crédits destinés à l’éducation militaire et à l’exportation d’armes, ce qui correspondait aux priorités géopolitiques de cette période.
Christian Kamba