La situation à Goma, décrite comme alarmante par le ministre d’État en charge du Développement rural, Muhindo Nzangi, illustre l’intensité de la crise qui secoue l’est de la République démocratique du Congo. Lors d’une intervention sur Radio Top Congo, ce mardi à midi, il a détaillé l’escalade de l’offensive ennemie, soutenue directement par le Rwanda. Tandis que les FARDC et les combattants Wazalendo résistent héroïquement, les assaillants ont redéployé leurs forces autour de l’aéroport et du port de Kituku, intensifiant leur pression sur l’ouest de la ville. Parallèlement, la population civile endure une crise humanitaire insoutenable, aggravée par les attaques contre les infrastructures médicales et les pénuries critiques. Cette situation appelle une mobilisation urgente, tant sur le plan national qu’international, pour défendre Goma et porter assistance aux victimes.
La situation à Goma demeure alarmante et hautement préoccupante, selon le ministre d’État en charge du Développement rural, Muhindo Nzangi, qui s’est exprimé ce mardi à midi sur les ondes de Radio Top Congo. Alors que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les combattants Wazalendo continuent de défendre la ville, l’offensive des forces ennemies, soutenues directement par le Rwanda, s’intensifie.
Une pression accrue sur Goma
« Les ennemis ont renforcé considérablement leur position et exercent une très grande pression, notamment du côté de l’aéroport », a déclaré Muhindo Nzangi. Il a précisé que les assaillants avaient redéployé leurs forces, notamment en dégarnissant leur position du côté de Minova pour renforcer celles autour du port de Kituku, envahissant ainsi l’ouest de la ville.
« Pour l’instant, le combat s’accroche, mais la pression est énorme », a-t-il ajouté, tout en appelant à un héroïsme continu des FARDC et des miliciens Wazalendo, qui tiennent encore une grande partie de la ville malgré les difficultés croissantes.Et de poursuivre : « Le Rwanda est en guerre contre la République démocratique du Congo, ce n’est plus à cacher. Les véhicules et les militaires proviennent directement du Rwanda, et ceux qui exercent une forte pression autour de l’aéroport sont des forces spéciales de l’armée rwandaise ».
Il a insisté sur la complexité de la situation, affirmant qu’aucun renfort n’était possible pour les FARDC en raison de l’encerclement stratégique de Goma : « Ils contrôlent le lac, Sake, Kibumba, le parc, et de l’autre côté, c’est le Rwanda. La seule possibilité, c’était par voie aérienne, mais l’aéroport est sous le feu direct de batteries et de missiles positionnés à Rubavu. »
Une crise humanitaire insoutenable
Au-delà de la pression militaire, la population civile est confrontée à une crise humanitaire sans précédent. « Les structures sanitaires sont sous pression. Des ambulances et des hôpitaux ont été pris pour cible, et plus de 1 700 civils blessés ont été enregistrés », a-t-il révélé.
Le ministre a également signalé des pénuries critiques : certains hôpitaux n’ont plus de carburant, ce qui complique davantage la prise en charge des blessés. Face à cette situation, la population désespérée tente de se ravitailler, parfois au prix de pillages.
Des accusations de désinformation
Concernant les rumeurs selon lesquelles des responsables militaires rwandais et du M23 auraient été aperçus autour de l’aéroport, Muhindo Nzangi a dénoncé une campagne de désinformation. « Ce sont des fake news qui circulent pour créer davantage de confusion », a-t-il affirmé.
Alors que les bombardements se poursuivent à l’intérieur de la ville, le ministre a prévenu que le bilan humain pourrait être extrêmement lourd si la situation ne se stabilise pas. « Nous attendons que la journée évolue », a-t-il conclu.
Face à cette situation dramatique, les appels à une mobilisation nationale et internationale se multiplient pour soutenir les FARDC et apporter une aide humanitaire d’urgence à Goma.
Infos27