Depuis trois décennies, le régime de Paul Kagame à Kigali s’appuie sur un manuel éprouvé : manipuler les autochtones, jouer sur les traumatismes du génocide de 1994, et masquer ses ambitions régionales derrière un discours de victimisation. Cette stratégie, jadis redoutablement efficace, a permis au Rwanda de se poser en modèle de résilience tout en poursuivant une politique d’agression à peine voilée dans la sous-région. Mais ce livre de recettes, qui semblait inusable, montre aujourd’hui ses limites face à une République démocratique du Congo qui a profondément changé.
Car le Congo de 2025 n’est plus celui de l’époque où l’on pouvait impunément piller ses ressources ou instrumentaliser ses divisions internes. Le paradigme a changé, et les Congolais, plus avertis, ont appris à décoder les subtilités d’un système Kagame fondé sur la duplicité et la manipulation. Ce qui faisait autrefois la force de Kigali, à savoir l’exploitation permanente du traumatisme historique du génocide pour justifier l’injustifiable, s’épuise face à une prise de conscience collective et à l’émergence d’un discours congolais cohérent sur la scène internationale.
Aujourd’hui, les masques tombent. Paul Kagame, contraint de sortir de l’ombre, agit désormais à visage découvert, exposant au grand jour sa véritable nature d’agresseur et de déstabilisateur de la paix dans la région. C’est là toute la prouesse congolaise : démontrer au monde que celui qui se présente en bâtisseur de paix est en réalité le principal obstacle à la stabilité de la sous-région. Grâce à cette révélation, la communauté internationale est de plus en plus forcée de regarder en face un problème longtemps occulté.
Mais ce changement ne s’arrête pas à la rhétorique. En se montrant résolue à pacifier son territoire par tous les moyens légitimes, y compris l’usage de la force, la RDC affirme un leadership nouveau dans la région. Ce n’est pas seulement un combat pour la souveraineté, mais un effort collectif pour débarrasser l’Afrique des Grands Lacs d’une menace persistante.
Il est désormais évident que le régime Kagame n’a plus d’autre option que l’escalade directe. Mais cela ne fait que renforcer la position morale et stratégique du Congo, qui agit non pas en agresseur, mais en défenseur de la paix et de l’ordre. En mettant à nu le véritable visage de Kigali, Kinshasa ouvre la voie à une nouvelle ère, celle où la force légitime s’allie à une volonté politique ferme pour redessiner durablement le destin de la région.
La commisération a pris fin. Le Congo s’affirme, et c’est tout un peuple qui, après des années d’épreuves, montre qu’il a appris, compris, et qu’il est prêt à agir. Le roi est nu, et les Congolais avancent.
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