KONGO est le nom que nous portions jadis, celui de la puissance créatrice qui nous établit comme Égrégore du Monde, c’est-à-dire comme le point central assurant l’équilibre de toute la planète. Le passage de KONGO à CONGO, imposé par les colons, n’a pas été le fruit du hasard, mais une volonté délibérée de rompre le lien unique qui nous relie au divin.
Revenir de CONGO à KONGO est le combat politique, idéologique, identitaire, spirituel et culturel. Récupérer notre identité est le premier pas vers notre libération de l’emprise des puissances occidentales. Il s’agit d’un acte décisif pour rassembler le peuple KONGO, peuple de la création, autour des valeurs ancestrales qui transcendent nos ambitions individuelles.
Ainsi, face à l’hypocrisie et à la duplicité des Nations Unies concernant l’agression rwandaise, nous militons pour le retrait de la RDC de cette organisation internationale.
En effet, la RDC peut s’inspirer de l’expérience des pays membres de l’Alliance des États du Sahel, qui se sont retirés de la CEDEAO. Comme la RDC partage les mêmes réalités que ces États, nous pensons qu’elle peut donc adhérer à cette organisation sous-régionale.
L’adhésion de la République Démocratique du Congo à l’Alliance des États du Sahel s’avère opportune pour lutter contre l’agression rwandaise et toute autre attaque extérieure, face au silence, ou plutôt au refus, des Nations Unies de sanctionner l’État rwandais pour son agression avérée contre le Kongo.
L’Alliance des États du Sahel est une organisation régionale récemment créée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, justement en réponse à l’inaction fautive de ces mêmes Nations Unies, de la CEDEAO, et d’autres organisations internationales à garantir la paix, la sécurité et la souveraineté de leurs membres (face à l’agression, au terrorisme, etc.).
Cette adhésion de la RDC est à encourager vivement, car l’Alliance des États du Sahel a pour objectif de renforcer la capacité de ses membres à faire face aux menaces hybrides et à défendre les intérêts communs des États membres. Nous pensons que cette adhésion pourrait, dans une certaine mesure, contribuer à mettre fin à l’agression rwandaise qui dure depuis 1996, avec la complicité de la communauté internationale.
Cette agression a provoqué des crimes internationaux, des violations des droits humains et humanitaires, des tueries, des carnages, et des déplacements massifs, sans que le micro-État prédateur rwandais ne soit condamné par les Nations Unies. De plus, les auteurs de ces crimes ne sont pas poursuivis par la justice internationale. Pourtant, les Nations Unies ont le pouvoir de saisir la Cour Pénale Internationale, via le Conseil de Sécurité, pour engager des poursuites. Elles ont été promptes à agir contre le président russe Vladimir Poutine, mais s’abstiennent curieusement de faire de même contre le président criminel rwandais Paul Kagame.
Face à cette injustice des Nations Unies, que nous qualifions de déni de justice, nous estimons que les Congolais doivent prendre leur destin en main en adhérant à l’Alliance des États du Sahel pour faire respecter le principe sacro-saint de l’intangibilité des frontières, délibérément ignoré par les Nations Unies. Cela permettrait également de protéger les ressources naturelles stratégiques que le bon Dieu a léguées à notre pays et qui sont convoitées par les puissances étrangères, souvent à travers le micro-État rwandais.
Cette adhésion est possible, car la charte de Liptako-Gourma, constitutive de l’Alliance des États du Sahel, est ouverte aux États partageant les mêmes réalités. Il est donc temps d’agir dans ce sens, car la patrie léguée par nos Ancêtres est en danger.
L’heure est venue d’écrire une nouvelle page de l’histoire du Kongo, comme l’avait prophétisé Patrice Emery Lumumba. En prenant cette initiative, nous rendrons fiers les générations futures.
Bettens Ntumba