Face à l’urgence de la situation au Nord-Kivu, la Première ministre Judith Suminwa a convoqué une réunion décisive, jeudi soir, avec son gouvernement. Objectif : transformer en actions concrètes les directives du Chef de l’État pour un soutien massif aux FARDC et aux populations sinistrées. Assistance humanitaire, appui logistique aux troupes, mobilisation populaire et réduction du train de vie de l’État : l’heure est à la riposte totale pour défendre la souveraineté nationale.
La gravité de la situation impose des mesures immédiates. Jeudi 30 janvier, dans la soirée, la Première ministre Judith Suminwa a présidé une réunion cruciale avec les membres de son gouvernement à l’immeuble du Gouvernement à Kinshasa. L’objectif était clair : décliner en actions concrètes les recommandations formulées par le Chef de l’État lors de son récent discours à la nation. Au cœur des discussions, l’urgence d’un plan de soutien à l’effort de guerre alors que la province du Nord-Kivu subit de plein fouet l’offensive des terroristes du M23, appuyés par le Rwanda.
Une riposte globale pour protéger la population et les FARDC
À l’issue de cette réunion stratégique, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a exposé les principales décisions adoptées. La priorité absolue est d’assurer une assistance humanitaire efficace à la population sinistrée du Nord-Kivu et d’apporter un appui logistique renforcé aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), en première ligne de la défense nationale. « Le Président de la République a insisté sur la défense de la patrie dans son discours à la nation. Il a indiqué les actions prioritaires à mettre en place rapidement pour soutenir non seulement la population du Nord-Kivu, mais aussi nos forces armées, pour des raisons humanitaires », a précisé Patrick Muyaya. L’heure n’est plus à la tergiversation, mais à l’action immédiate pour éviter une catastrophe humanitaire et sécuritaire d’ampleur.
Mobilisation nationale : l’arme du peuple
Au-delà des mesures gouvernementales, le porte-parole a insisté sur la nécessité d’un sursaut patriotique de toute la nation. « Le Président de la République a parlé de la nécessité pour tous les Congolais de se rassembler pour défendre notre dignité et notre intégrité territoriale. Il faut savoir que l’arme la plus redoutable dans une guerre, c’est le peuple. Il est nécessaire que le peuple soit mobilisé », a-t-il martelé. Dans ce combat pour la souveraineté, chaque citoyen doit prendre part à l’effort collectif.
Un coup de frein sur les dépenses publiques
Dans un contexte où chaque franc congolais doit être investi stratégiquement, le gouvernement a pris une décision radicale : la réduction immédiate du train de vie des institutions publiques. Une mesure qui s’étend également aux entreprises d’État, appelées à ajuster leurs dépenses pour rediriger les ressources vers l’effort de guerre. Loin d’être symbolique, cette décision témoigne d’une prise de conscience profonde de l’urgence nationale et de la nécessité d’une gestion rigoureuse des finances publiques.
Un appel à l’unité nationale
Alors que la République démocratique du Congo traverse l’une des périodes les plus critiques de son histoire récente, la Première ministre et son équipe gouvernementale ont réaffirmé leur alignement total sur la vision du Chef de l’État. Plus que jamais, l’heure est à la solidarité nationale. Chaque Congolais est appelé à faire front face à l’agression, à soutenir les forces de défense et à participer, à son niveau, à l’effort collectif.
Dans cette guerre imposée, il ne peut y avoir de neutralité. L’intégrité du territoire est en jeu, et avec elle, l’avenir de la nation congolaise.
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