Washington rompt le silence sur la crise RDC-Rwanda : interrogé sur l’escalade des tensions entre Kinshasa et Kigali, Donald Trump a reconnu la gravité du conflit sans toutefois préciser la position des États-Unis. Une déclaration prudente qui laisse entrevoir une possible implication américaine dans ce dossier brûlant.
Lors d’une conférence de presse tenue à la Maison-Blanche, jeudi 30 janvier, le président américain Donald Trump a qualifié la crise opposant le Rwanda et la République démocratique du Congo (RDC) de « problème très grave ». Ses propos interviennent alors que les tensions entre les deux pays ne cessent de s’intensifier, alimentées par le soutien attribué au Rwanda au mouvement rebelle du M23, actif dans l’est de la RDC.
Interrogé sur les mesures que les États-Unis pourraient prendre pour contribuer à la résolution du conflit, Donald Trump a esquivé toute prise de position claire, se contentant d’admettre la gravité de la situation. « Vous me parlez du Rwanda, et c’est un problème très grave, je suis d’accord, mais je ne pense pas qu’il soit approprié d’en discuter plus en détail pour l’instant », a-t-il déclaré. Cette réserve laisse toutefois entendre que la question pourrait figurer dans les priorités de la politique étrangère américaine dans les jours à venir.
Une crise humanitaire persistante
Sur le terrain, la situation demeure alarmante, notamment dans la province du Nord-Kivu, où la population civile subit de plein fouet les conséquences du conflit. À Goma, principal centre urbain de la région, des milliers de familles vivent dans des conditions précaires, piégées entre les affrontements et les exactions du M23. Les efforts de la communauté internationale pour acheminer une aide humanitaire essentielle se heurtent à l’insécurité persistante, accentuant la détresse des populations.
L’Union Africaine et les Nations Unies sont appelées à jouer un rôle plus actif dans la résolution de cette crise, mais les avancées diplomatiques tardent à se concrétiser. Le silence ou l’inaction de certains partenaires internationaux suscite des interrogations sur leur engagement réel en faveur de la stabilisation de la région.
La riposte de Kinshasa
Face à cette situation critique, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a lancé un appel à l’unité et à la cohésion nationale. Lors d’une allocution solennelle, il a fermement mis en garde l’Union Africaine et la communauté internationale contre les risques de laisser-faire face à l’agression dont son pays est victime. Affirmant la volonté de son gouvernement de ne pas rester passif, il a déclaré avec fermeté : « La RDC ne restera pas les bras croisés ».
Cette déclaration marque la volonté de Kinshasa d’adopter une réponse vigoureuse et coordonnée pour contrer les forces qui menacent la souveraineté nationale. La présidence congolaise entend mobiliser l’ensemble des forces vives de la nation et renforcer les actions diplomatiques pour obtenir le soutien effectif de la communauté internationale dans la quête de la paix.
Alors que la crise entre le Rwanda et la RDC continue de s’aggraver, l’attention du monde reste tournée vers les initiatives qui seront prises par les différents acteurs régionaux et internationaux. L’avenir de la stabilité dans la région des Grands Lacs demeure plus incertain que jamais, et les appels à une intervention décisive se multiplient.
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