L’année scolaire 2024-2025 s’achève sur une note d’optimisme pour l’éducation congolaise. Le vice-ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Jean-Pierre Kezamudru, a annoncé mardi 1er juillet un bond significatif du nombre de candidats à l’Examen national de fin d’études primaires (Enafep), avec une hausse de 9,65 % par rapport à la session précédente.
Lors de la cérémonie de lancement officiel de l’Examen national de fin d’études primaires (Enafep) à l’École primaire Lumumba, dans la commune de Limete, au centre de Kinshasa, le vice-ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Jean-Pierre Kezamudru s’est félicité de cette dynamique qui traduit, selon lui, « un regain de confiance des parents et des communautés dans l’école publique ». « Comparativement à la session 2024, les effectifs des candidats sont passés de 2 217 426 à 2 342 864, soit une augmentation de 125 438 élèves. C’est un indicateur fort de l’engagement national en faveur de l’éducation de base », a déclaré Jean-Pierre Kezamudru.
Une avancée notable pour la scolarisation des filles
Parmi les chiffres mis en lumière, l’évolution de la participation des filles est particulièrement significative. Elles sont 1 136 881 à s’être inscrites à l’examen cette année, contre 1 080 852 en 2024. Cela représente une progression de 5 %, un indicateur encourageant dans un pays où l’accès des jeunes filles à l’éducation reste encore un défi dans certaines provinces rurales et enclavées.
« Nous saluons cet élan collectif vers l’égalité des chances. C’est toute la société congolaise qui gagne lorsque les filles avancent », a insisté le vice-ministre, plaidant pour que cette tendance s’accentue dans les années à venir.
Une exhortation à la discipline et à la confiance
S’adressant directement aux candidats, Jean-Pierre Kezamudru a délivré un message de sérénité et d’encouragement : « Chers élèves, je vous exhorte à observer la discipline et à avoir confiance en vous-mêmes. Ces épreuves sont un moment précieux pour évaluer ce que vous avez retenu durant toute l’année scolaire. »
En toile de fond, le gouvernement entend faire de l’éducation un levier central du développement et de la citoyenneté responsable. Dans plusieurs provinces, les autorités locales ont également signalé une meilleure organisation logistique et une plus grande implication des enseignants et des parents.
Vers un système éducatif plus inclusif
Cette progression du nombre d’élèves à l’Enafep intervient dans un contexte où la gratuité de l’enseignement primaire, instaurée depuis 2019, continue de produire des effets mesurables sur le terrain. Malgré les défis d’encadrement, de surpopulation des classes et d’infrastructures insuffisantes, les autorités restent confiantes. « C’est la preuve que la politique de la gratuité scolaire porte ses fruits. Nous devons maintenant redoubler d’efforts pour garantir la qualité de l’enseignement dans toutes les régions du pays », a commenté un inspecteur présent à la cérémonie.
L’épreuve de l’Enafep, qui marque la fin du cycle primaire, constitue un passage symbolique mais décisif dans la scolarité des enfants congolais. Elle donne accès à l’enseignement secondaire, renforçant ainsi l’idée d’une école publique ouverte et accessible à tous.
Avec une participation record, l’édition 2025 de l’Enafep s’impose comme un baromètre d’espoir pour une jeunesse congolaise plus instruite, plus confiante et mieux préparée à affronter les défis de demain.
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