L’artiste peintre Metele Mputu, dit par convenance Igwe Chelly ya Wendo, présentera ses œuvres au grand jour à la salle de la légion d’honneur de la ville de Saint-Denis (93200), en région parisienne, samedi 19 juillet, de 14h à 22h, et dimanche 20 juillet, de 14h à 20h. Parrainée par l’association culturelle Akongo, l’entrée à cette exposition, nommée « Mixité culturelle », est gratuite pour tous.
L’artiste peintre Metele Mputu investit la ville de Saint-Denis, en région parisienne. Alternant dessins, peintures primitives ancestrales, ses œuvres ont été réalisées à Paris, en France, depuis 2013. Véritable prodige de l’art, il a des idées à la pelle. Et le Kongo des ancêtres est sa principale source d’inspiration.
« Mixité culturelle », le nom de l’exposition, rassemble ses créations de ces 12 dernières années. C’est l’assemblage des couleurs, le mélange des cultures ; cette symbiose culturelle – pour l’amour de l’art – qui nous délivre de notre claustrophobie et élargit notre horizon.
« ŒUVRES LIÉES À L’ANCESTRALITÉ »
Si l’art de Metele Mputu est instantané, c’est-à-dire une forme de création expérimentale qui sublime l’inattendu et l’impromptu, certaines de ses œuvres sont longuement et savamment ruminées dans sa tête. Et c’est avec un immense plaisir qu’il va présenter ses œuvres au public. Des créations qui évoquent l’ancestralité.
« Le moment est important pour moi, explique l’artiste, joint au téléphone. Et les œuvres présentées sont toutes liées à l’ancestralité. On ne peut pas se passer de notre Bokoko (ancestralité, NDLR), la croyance en l’existence des ancêtres. La communion avec les ancêtres est le principe sur lequel je fonde ma conduite. C’est avec un sentiment de joie que je verrai les gens visiter tous mes enfants. Parce que mes œuvres, je les considère comme étant des enfants. La visite guidée de l’exposition sera assurée par les membres de l’association culturelle Akongo que je remercie, ici, pour leur bienveillance. »
Igwe Shelly ya Wendo, comme on l’appelle, réalise généralement une illustration par jour, le dessin étant devenu un culte quotidien méditatif où il se laisse porter par son trait et son état d’esprit. Il s’abandonne dans les allers-retours de son pinceau. Et son bras le dirige.
Parmi les différentes techniques qu’il utilise, l’artiste apprécie de peindre sur la toile. « C’est quelque chose de corporel. Je fais des performances avec ce matériau », affirme-t-il.
Force est de reconnaitre que l’homme de l’ancestralité est l’un des plus grands artistes peintres congolais les plus connus en France, et sans conteste l’emblème de la peinture populaire congolaise dans la diaspora. L’occasion est belle pour découvrir ses œuvres sublimes, tour à tour surréalistes, sacrées et engagées.
DE KINSHASA À PARIS
Ce ressortissant de la commune de Bandalungwa à Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC), a commencé à « peinturer » dès son jeune âge, à l’école primaire, en barbouillant sur des feuilles de papiers pour cahiers scolaires. Il a toujours voulu être un peintre aimé et reconnu. Son travail, peu ancré à Kinshasa, s’est développé à Paris, en France, où il a appris l’art plastique.
L’artiste peintre incontesté du courant de la peinture primitive ancestrale dans la diaspora congolaise en France, Metele Mputu, alias Igwe Chelly ya Wendo, entend inspirer des jeunes artistes, mais aussi de contrefacteurs dont les œuvres pullulent sur le web, au grand désespoir de l’artiste doué qu’il est : « la tricherie est une action de dissimuler habilement un défaut ou une insuffisance, un échec voilé d’hypocrisie », regrette-t-il. Robert Kongo, correspondant en France