Dans le cadre des consultations lancées par le ministre a.i. de la Justice, Samuel Mbemba Kabuya, en vue d’encadrer le secteur religieux en République démocratique du Congo, le prophète Denis Lessie a été reçu ce vendredi 18 juillet à Kinshasa. Saluant une démarche d’écoute, il a plaidé pour la suppression du permis de culte pour les églises déjà reconnues, tout en appelant les confessions religieuses au respect de l’autorité de l’État.
Le ministre congolais de la Justice, Samuel Mbemba Kabuya, poursuit ses consultations entamées avec les ministres du culte sur les réformes engagées dans le secteur religieux. Ce vendredi 18 juillet, c’est le prophète Denis Lessie, figure influente de la scène religieuse kinoise, qui a été reçu au cabinet du ministre.
Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique participative souhaitée par le gouvernement Suminwa, soucieux d’associer les confessions religieuses aux processus de modernisation et de régulation du champ cultuel. « Je suis venu en tant que pasteur pour présenter mes civilités au ministre, et aussi échanger avec lui sur les réformes en cours », a déclaré Denis Lessie à l’issue de l’audience.
Parmi les points abordés, la question du permis de culte, une mesure instaurée par l’ancienne administration, a retenu l’attention. Si le prophète n’a pas contesté le bien-fondé des réformes engagées, il a toutefois exprimé des réserves sur la pertinence de certaines exigences administratives. « L’idée de l’ancien ministre n’était pas mauvaise. Mais pour ceux d’entre nous qui disposons déjà d’un arrêté ministériel, le permis de culte devient redondant. J’ai suggéré qu’on supprime cette mesure », a-t-il souligné.
Ce dialogue entre l’État et les responsables spirituels intervient dans un contexte de régulation progressive du secteur religieux, souvent confronté à des dérives, mais aussi porteur d’un rôle social important. Le prophète Denis Lessie a d’ailleurs appelé ses pairs à la responsabilité et au respect de l’autorité étatique : « Nous devons reconnaître l’autorité temporelle. Il est de notre devoir, en tant qu’églises, de collaborer dans l’ordre et le respect des institutions. »
Par cette démarche, le ministre Mbemba entend bâtir une réforme concertée, évitant toute confrontation inutile avec un secteur à la fois sensible et structurant dans la société congolaise. L’échange avec le prophète Lessie, à la tonalité franche mais constructive, marque une étape supplémentaire dans la quête d’un encadrement juridique plus clair du fait religieux en RDC.
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